lundi 14 juillet 2014

Joe Dassin, le dandy de ses dames.







Aujourd'hui, je vais vous parler de Joe Dassin, chanteur français qui manque à tous ses fans. Les grands chanteurs américains lui ont permis d'assurer la plénitude de son métier par leurs conseils et leurs exemples. Fanatique d'Elvis Presley “qui demeure le plus grand spécialiste de la scène”, il l'observe et affirme : “Dans le métier, savoir bien vieillir est une chose rare. Lui, c'est pire que tout, il rajeunit de jour en jour.” Et c'est ainsi bien entendu que Joe Dassin rêve de mener sa carrière. 

Derrière le succès de ses disques, dans la coulisse de sa vie privée qu'il tient à préserver soigneusement, Joe Dassin montre un caractère exigeant et tolérant à la fois, une perspicacité et une ouverture d'esprit sur le monde en général que l'on ne rencontre pas toujours — tant s'en faut — sur la planète du show business. Si les chansons de Joe Dassin sont légères et distrayantes, les propos de l'homme possèdent, eux, un poids plus éloquent. Et c'est sans doute à ce fond de son caractère qu'il doit une part importante de sa réussite, mais aussi la jalousie, l'envie et les propos venimeux qui font les délices des entractes et des loges. 

“Il a une tête énorme !”, disent les uns, “Ses chansons sont dégueulasses”, affirment les autres, “ses ventes sont truquées”, chuchotent le chœur des pleureuses. A ceux qui l'accusent de n'être qu'un amuseur et d'appartenir à la grande confrérie des chanteurs qui ne vivent qu'en montrant leur derrière, il répond — faisant allusion à une célèbre affiche — : “Les fesses de Polnareff sont beaucoup moins dangereuses pour l'avenir de l'humanité que les bouteilles en plastique indestructibles”. 

Ces propos nets et catégoriques qu'il tient en privé tranchent avec l'image qu'il donne de lui. Dandy vêtu de blanc, voix douce de chanteur de charme, rythmes vifs sans agressivité, danseur et guitariste appliqué, il semble sortir d'une bande dessinée aux couleurs vives, bien léchées, destinées à idéaliser un monde où tout ne serait que calme, douceur de vivre, charme et tendre ironie. 

Mais cette image-là est un produit artistique, voulu, désiré, fabriqué avec acharnement en surmontant les difficultés de la vie dont il ne parle jamais dans ses chansons. Le Joe Dassin tendre et pastellisé qui apaise pour un soir les inquiétudes d'un public traumatisé par l'existence quotidienne est une fabrication de l'homme Joe Dassin qui possède une combativité bien réelle. 

La preuve : son prochain projet était de  Conquérir l'Amérique. Il y travaillait assidument avec la même discipline, la même méthode, la même professionnalité que mettrait un homme d'affaires à conquérir un marché économique. Et cela aurait pu puisque déjà les producteurs américains rachetaient ses chansons et ses arrangements en pensant qu'il s'agissait de créations françaises alors que, dans la plupart des cas, il s'agissait d'adaptations d'œuvres américaines.


"La Grande Madame Dassin" - tous les amis de Joe la nomment comme ça - est née à Nice. Elle a rencontré Joe Dassin en 1963 à Paris, et est devenue pas seulement la femme de sa vie, mais aussi sa "bonne étoile". Joe, qui avait beaucoup de talents, s'occupait de tout: il écrivait, il tournait des films, il doublait des films, mais il n'avait pas d'idée de devenir chanteur. Maryse, bien que séduite par la voix de Joe, n'avait pas envie de devenir une amie de chanteur. Pourtant, quand Joe, après l'échec de ses premiers disques, s'est mis sérieusement à s'imposer comme chanteur, elle a consacré sa vie à sa carrière.
"Elle était omniprésente dans l'ombre mais c'était la reine de l'ombre, - raconte Monique Le Marcis. - Elle a été le lien, pour tout ce qui se passe bien."

Malgré leur séparation, Maryse est restée fidèle au souvenir de Joe Dassin. Avec Jacques Plait, elle a écrit, en 1987, le plus beau livre qui existe sur Joe: "Cher Joe Dassin". Ce portrait fascinant créé avec beaucoup de talent, d'amour et de respect, fait du livre le véritable Bible des fans de Joe.

Les apparitions de Maryse à la télé sont, malheureusement, très rares - comme avant, elle préfère rester plus loin des médias. Mais chaque interview, chaque apparition comme celle dans "Stars 90" de Michel Drucker est un régal - un bel exemple de sincérité, de respect et d'amour.  

C'est à New York, le 5 novembre 1938, que naît Joseph Ira Dassin. Son père, Jules, d'origine juive russe, tente de se faire un nom comme comédien, pendant que sa mère Béatrice Launer, d'origine hongroise, est violoniste dans un orchestre féminin. Installés à Los Angeles, Jules Dassin devient dans les années 40 un des réalisateurs les plus talentueux de Hollywood, et Joe mène une enfance agréable avec ses deux sours Rickie et Julie, sous le soleil de Californie. 

Mais engagé politiquement, le père de Joe Dassin, est fiché sur les listes noires de la période "maccarthyste" dès la fin de la guerre. Il décide donc de quitter les Etats-Unis avec sa famille. Après quelques années d'incessants déplacements à travers le monde, et la visite d'innombrables lycées pour Joe, la famille Dassin s'installe à Paris en 1950.

Plus passionné par le sport, que par les études, Joe décroche tout de même son baccalauréat, à Grenoble, avec mention "bien". Après le divorce de ses parents, le jeune homme choisit, en 1956, de retourner aux Etats Unis où il s'inscrit à l'université, d'abord en médecine, puis finalement en ethnologie. Brillant élève, il obtient l'équivalent d'un doctorat. Parallèlement, il exerce de nombreux petits métiers pour payer ses études. Après avoir été cuisinier, éboueur, ou plombier, il décroche en 1958, un emploi de disc-jockey dans une radio de Détroit, WCX. 

Il travaille à cette occasion avec le créateur du label Tamla Motown, Berry Gordy. Durant ces quelques années outre-Atlantique, Joe Dassin fait aussi la connaissance de Pete Seeger célèbre troubadour de la chanson folk américaine des années 60, qui devient son ami, et par l'intermédiaire duquel, il rencontre également Robert Zimmerman, qui ne s'appelle pas encore Bob Dylan.
Il commence doucement à s'intéresser à la musique et au chant, et avec un ami français, il se produit sur les terrasses des bars en interprétant Georges Brassens. Il en profite pour apprendre la guitare. Au début des années 60, de retour en Europe, il continue les petits métiers. Il touche un peu au cinéma par l'intermédiaire de son père, puis devient animateur sur la station de radio RTL. A cette occasion, il rencontre une attachée de presse de la maison de disques CBS qui lui propose d'enregistrer un 45 tours.

En mars 1965, sort alors "Je change un peu de vent", titre adapté d'un air américain. Les ventes ne dépassent pas mille huit cents exemplaires, mais cet échec pousse Joe Dassin à persévérer, persuadé qu'il peut réussir. Sa rencontre avec le parolier Jacques Plaid, donne naissance à des titres qui vont le faire entrer brillamment dans les hit-parades de l'époque. Dès 1966, avec "Bip Bip", il connaît son premier succès, et devient du jour au lendemain une véritable vedette.

Sa voix chaude et grave, ses origines américaines, son élégance, font de lui un personnage qui attise très vite la curiosité d'un public avide de nouveauté. Son répertoire, surtout à ses débuts, est largement inspiré de chansons américaines, folkloriques ou country. En 1966, Joe Dassin épouse Maryse, une jeune femme de sept ans son aînée, qui participe de très près à ses débuts puisqu'elle tient le rôle d'attachée de presse, secrétaire ou encore imprésario.

Apprenant les ficelles du métier sur le tas, Joe Dassin se singularise dès ses débuts par un perfectionnisme aigu. Il choisit d'enregistrer tous ses disques à Londres pour obtenir un son plus moderne et plus sophistiqué, et confie alors son travail à un des meilleurs arrangeurs du moment, Johnny Arthey. En 1967, il assure la première partie de la tournée de Salvatore Adamo, puis en 68, s'enchaînent les tubes, à commencer par "Les Dalton". Enfin, l'année 1969 marque la consécration du chanteur franco-américain. Outre une tournée au Canada et en Afrique, sa tournée d'été en France se passe dans des conditions dignes d'une star. Tous les récitals se déroulent à guichets fermés, et le public, essentiellement féminin, est déchaîné. Les disques d'or se multiplient, et Joe Dassin reçoit le Prix Charles Cros de l'Académie du disque, récompense décernée aux plus importants interprètes de la chanson française.

Puis à la rentrée 69, il monte sur la scène de l'Olympia, signe ultime de la réussite. Les années 70 s'ouvrent sous d'excellents auspices. En 1970, le titre "Les Champs-Elysées" bat des records de vente. De 70 à 75, il navigue entre tournées à succès, disques d'or, et luxueux shows de télévisions. En mai 1972, il acquiert un terrain à Tahiti, près de l'île de Bora Bora, où il peut pratiquer un de ses sports favoris, la pêche en haute mer. Il s'y rend alors le plus souvent possible toujours entouré de nombreux amis, dont le chanteur Carlos. Ce dernier est d'ailleurs le seul artiste, autre que lui-même, pour qui Joe Dassin écrira des chansons .

Le 19 février 1974, il retrouve la scène de l'Olympia. Ses paroliers attitrés s'appellent alors Claude Lemesle et Pierre Delanoë. C'est à eux que Joe Dassin demande en 1975, d'écrire un titre qui pourrait devenir le tube de l'été. Ainsi, en octobre, "L'été indien", adaptation d'un succès de l'italien Toto Cutugnio, devient la plus grosse vente de toute sa carrière. Cette année-là, Joe Dassin achète une maison au nord de Paris, en Seine et Oise, et outre ses appartements privés, il y monte un studio et installe ses bureaux, afin de contrôler au mieux tous les aspects de sa carrière. 1975, est aussi l'année de son divorce.

En 1976, Joe Dassin envahit les hit-parades avec "Ça va pas changer le monde", puis en 77, c'est le titre "A toi" qui emporte les faveurs du public. D'un naturel discret sur sa vie privée, Joe Dassin fait cependant la Une des magasines en 1978, année de son mariage avec Christine Delvaux, une jeune femme que le chanteur a rencontrée en Normandie deux ans plus tôt. Au milieu d'une foule d'admirateurs et de journalistes, le mariage a lieu le 14 janvier 1978 dans un petit village de Provence, Cotignac, où Joe Dassin possède une maison. Leur voyage de noces se déroule en Amérique du nord, entrecoupé cependant de concerts et d'enregistrements. Alors qu'il chante au Canada, naît le 14 septembre à Paris, son fils Jonathan.

En 1979, Joe Dassin monte sur la scène de l'Olympia pour la dernière fois. En décembre, une alerte cardiaque doublée d'une opération due à un ulcère à l'estomac, affaiblit le chanteur, qui annule toutes ses tournées. En mars 1980, naît un deuxième enfant, Julien. Mais, le couple divorce quelques semaines plus tard. Dans les mois qui suivent, Joe Dassin est victime de deux accidents cardiaques, à Paris puis à Los Angeles. Le 11 juillet , il donne un dernier gala à Cannes, puis part se reposer chez lui à Tahiti avec ses fils, sa mère et quelques amis. Là, il meurt d'un ultime infarctus le mercredi 20 août lors d'un déjeuner dans un restaurant de Papeete.

Extraordinairement populaire, Joe Dassin appartient au patrimoine de la chanson française. Très écoutées et très vendues dans le monde entier, ses chansons sont encore aujourd'hui, presque vingt ans après sa mort, largement diffusées sur les ondes.





Violoniste virtuose qui a travaillé avec des grands de la musique classique dont Pablo Casals, Béatrice Launer-Dassin a transmise sa passion de la musique et son talent à ses 3 enfants. Douée, belle, dotée d'une grande intelligence et d'une force intérieure, elle était admirée pas seulement par ses proches, mais également par les amis de Joe dont Carlos, Jeane Manson, Jacques Plait. Cette femme à "une gueule fantastique et une vie extraordinaire" selon Carlos avait une longue correspondance avec Jean-Claude Robrecht, afin de prolonger le souvenir de son fils adoré.

"Les images que j'ai gardées de mon fils, ne sont pas celles de lui mort, mais vivant. J'ai par exemple quotidiennement sous les yeux, dans ma maison des Yvelines, deux photos de mon fils que m'a fait parvenir Jean-Claude. Chaque fois que je passe devant ces photos, je caresse la joue de mon fils comme s'il était près de moi. Les premières années de sa disparition, j'avais pris l'habitude de mettre chaque jour une rose fraîche près de ses photos." Béatrice Launer-Dassin, propos recueillis par J.-C. Robrecht

JULES DASSIN
Joe Dassin a participé a plusieurs films de son père, mais a définitivement quitté le cinéma pour ne pas rester à jamais "fils à papa". Et il a réussi. Au début de sa carrière, on lui disait: "Ah, c'est vous le fils de Jules Dassin!" - mais quelques années plus tard, on s'adressait déjà à Jules: "Ah, vous êtes Jules Dassin, le papa de Joe !" Et Jules Dassin en était plutôt fier...

Avec Mélina Mercouri, il adorait voir Joe sur scène. Il admirait également ses talents de comédien.
Depuis la disparition de Mélina en mars 1994, Jules Dassin s'est définitivement installé en Grèce.

JONATHAN ET JULIEN DASSIN
En 2000, Jonathan et Julien ont sorti, avec Gilles Lhote et Fabien Lecoeuvre, un album souvenir en hommage à Joe. Ce grand et beau livre plein de superbes photos (dont plusieurs inédites) fût un vrai cadeau pour les nombreux fans de l'artiste. En 2005, tout le monde est en attente d'un livre dont Julien est l'auteur: "Je n'ai jamais pu l'appeller papa" est annoncé pour le septembre par plusieurs magazins en ligne.



Ses collaborateurs :
JACQUES PLAIT
Le directeur artistique de Joe et un de ses meilleurs amis, Jacques Plait a créé "le" Joe Dassin que l'on aime tant. Il a commencé comme assistant de Maurice Tézé chez Pathé, puis a lancé la marque Capitol en France, a travaillé chez Phillips et, avec Claude Carrère, a découvert une jeune chanteuse Annie Chancel qui est devenue Sheila. Jacques Plait a connu Joe en 1965, par l'intermédiaire de Jacques Souplet, le directeur de CBS. Le début de cette collaboration n'était pas facile, mais ils se sont entendus très vite et très bien. Jamais la variété française n'a vu de plus belle amitié entre un artiste et son producteur - de plus c'étaient l'artiste et le producteur de génie.

Jacques Plait et Maryse, la première femme de Joe, étaient les seuls au monde qui avaient un peu d'influence sur lui, selon Claude Lemesle et Robert Toutan l'attaché de presse, - l'influence très bénéfique d'ailleurs. Ils croyaient énormément en Joe et, grâce à eux, cet homme angoissé et jamais sûr de lui retrouvait son équilibre.

Après la mort de Joe, Jacques Plait n'a plus travaillé avec les autres artistes - sauf Carlos, pour lequel il a écrit quelques beaux textes de chansons, dont "Mille coups de coeur", un bel hommage à Joe et à Joëlle, chanteuse du groupe "Il était une fois", décédée en 1982. En 1994, "Jacquot" c'était Joe qui l'avait baptisé comme ça a disparu brutalement, après une intervention chirurgicale. "On ne sait pas vraiment de quoi il est mort, - dit Colette Plait, sa veuve. - Peut-être Joe lui manquait trop..."





 Joe avec son père jules Dassin.

 CLAUDE LEMESLE

Avec Pierre Delanoë, le deuxième auteur fêtiche de Joe, Claude Lemesle fait partie des plus grands paroliers français. Sa formidable carrière a commencé grâce à Joe - ils se sont rencontrés en 1966 lorsque Lemesle n'avait que 21 ans. Son talent a tellement frappé Joe et Jacques Plait qu'ils ont invité le jeune parolier à travailler ensemble.

Claude Lemesle collaborait souvent avec Pierre Delanoë - ils écrivaient ensemble et supportaient ensemble les chicanes et de Joe qui les faisait réécrire chaque chanson mille fois. "L'été indien", "Ca va pas changer le monde", "Et si tu n'existais pas", "Le café des 3 colombes" - voilà juste une petite partie de tubes créés par ce tandem de légende. De temps en temps, Lemesle écrivait seul, et le résultat était toujours aussi parfait: "La fleur aux dents", "L'équipe à Jojo", "La demoiselle de déshonneur", "Le Jardin du Luxembourg"...

"Joe, tu es connu et méconnu, tu es aimé et sous-estimé. Ton professionnalisme vétilleux et ton manque absolu de confiance en toi t’ont conduit à travailler, retravailler tes chansons et leurs enregistrements sans relâche et ta carrière posthume, qui est le fruit de ta conscience d’artisan et de tes doutes d’artiste, ne dit pas tout de ta personnalité si forte, si riche et si complexe... Maintenant que tu habites ce Nirvana des chansons dont tu parlais si bien, tu dois le vérifier chaque jour de ton éternité. Et tu dois être heureux de voir que tu aides toujours les gens à vivre. Mais moi, il manque une main sur mon épaule..."

PIERRE DELANOE

Né en 1918, Pierre Delanoë a écrit sa première chanson en 1948. Au début des années 50, il a fait la connaissance de Gilbert Bécaud, et cette rencontre fût le début du plus grand parolier de la chanson française. Plusieurs milliers de chansons, dont énormément de tubes, collaboration avec Bécaud dont il était le parolier principal, Michel Sardou, Nicoletta, Gérard Lenorman, Michel Polnareff... et Joe Dassin. Delanoë a fait son entrée dans l'équipe à Jojo fin 1968, et depuis, il n'a plus quitté Joe. Leurcollaboration n'a pas été toujours facile, à cause du caractère trop exigeant et parfois emmerdant de Joe, mais, malgré tout, ils s'adoraient et se respectaient beaucoup. Delanoë, qui qualifiait Joe comme "un garçon de toutes les qualités: intelligent, beau, cultivé, doué, à une véritable présence scènique", admirait le nombre de talents de Joe, son sens du rythme, son amour de la chanson. Joe, lui, disait: "Je voue à Pierre Delanoë une amitié indéfectible. Cela tient certainement à sa personnalité. Connu et admiré dans le monde entier, champion des droits d'auteur, il se donne autant de mal pour un débutant que pour son vieux compère Gilbert Bécaud..."


Les deux fils de Joe Dassin et de sa deuxième épouse Christine Delvaux sont évidemment très influencés par la personnalité et le destin de leur magnifique papa, et sa vie continue en eux. Jonathan a choisi le métier du chanteur, on parle déjà de son premier disque qui est en préparation. Julien, lui, s'occupe de l'héritage et de l'oeuvre de Joe, il gère également les contacts avec la presse Jonathan préfère de rester dans l'ombre.

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