samedi 12 juillet 2014

Claude François chanteur français talentueux


Aujourd'hui je vais vous parler de Claude François, ce grand artiste de la chanson française, au destin tragique.

Claude François naît le 1er février 1939 à Ismaïla en Egypte. Son père, Aimé, est contrôleur de la circulation maritime sur le canal de Suez. Il est muté sur les bord de la mer Rouge en 1951 et s'installe donc avec sa femme Lucie d'origine italienne, sa fille Josette et son jeune fils Claude à Port Taoufik. 

Cette famille va vivre tranquillement jusqu'en 1956, date de la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser. Obligée de partir, la famille vit le retour vers la France comme un brutal déracinement. Elle s'installe à Monte-Carlo dans un appartement modeste. Mais Aimé tombe malade et se voit dans l'incapacité de travailler. 

Petit à petit, son fils prend la place du chef de famille. Après un vague séjour derrière le comptoir d'une banque comme employé, Claude François se prend à rêver de réussite. Aidé par un tempérament entreprenant, il commence à rechercher quelques cachets dans les orchestres des grands hôtels monégasques. Très tôt, ses parents lui ont fait donner des cours de violon et de piano. Par lui-même, il s'intéresse aussi à l'univers des percussions. C'est d'ailleurs la rythmique qui lui donnera en premier lieu, la possibilité de s'exprimer.
C'est ainsi qu'en 57, il est engagé dans l'orchestre de Louis Frozio qui se produit à l'International Sporting Club. Son père voit d'un très mauvais oeil l'entrée de Claude dans le monde artistique et à dater de ce jour, la brouille entre les deux hommes est installée, à jamais. Déterminé, Claude malgré un maigre salaire persiste dans cette voie. Le directeur ne veut pas le laisser chanter et bien tant pis, il va voir ailleurs et plus précisément à l'Hôtel Provençal de Juan-les-Pins. Un peu plus sûr de lui, il commence à se faire connaître dans les boîtes de nuit de la région. Un jour de 1959, il rencontre celle qui deviendra un an plus tard sa femme, une danseuse anglaise du nom de Janet Wolcoot


Ambitieux et décidé à réussir sa vie, Claude François décide de monter à Paris. Fin 61, il part avec femme, famille et bagages s'installer dans la capitale. Le début des années 60 est une époque de grands bouleversements pour la variété française. Commence l'ère de "Salut les Copains", émission de radio célèbre, des reprises en français de grands tubes américains, du twist et autres yé-yé. Claude François se fait engager dans la formation d'Olivier Despax, les Gamblers. Mais la situation reste précaire. Les cachets ne sont pas très importants et surtout, il veut toujours autant réussir. Il sort bientôt un 45 tours chez Fontana intitulé "le Nabout twist" sorte de twist oriental sous le nom de Koko. Ce premier disque est un échec.

Aimé François s'éteint en mars 1962 et n'entend pas quelques mois après, le premier grand succès de son fils, "Belles Belles Belles", adaptation en français d'une chanson des Everly Brothers. Lancé par l'émission "Salut les Copains", Claude François démarre alors une véritable carrière de chanteur. Pris en main par un jeune impresario, Paul Lédermann futur agent de Coluche ou de Thierry Le Luron, voilà Claude François qui commence à marcher sur les plates-bandes de ses collègues. 


Il part en tournée en 1963 en première partie des Chaussettes Noires et peu à peu, ce jeune homme hyper-énergique s'impose sur scène jusqu'à leur ravir la vedette. Plusieurs titres vont se hisser durant cette année-là en haut des hit-parades dont "Marche tout droit" ou "Dis-lui". Le nombre d'admiratrices est en augmentation constante : son look de jeune homme de bonne famille, ses cheveux blonds laqués et ses paroles aseptisées sont autant d'atouts pour séduire un public féminin. En octobre, sort un autre tube, "Si j'avais un marteau", adaptation de "If I had a hammer" de Trini Lopez.






Claude François travaille beaucoup et enchaîne les chansons adaptées de l'anglais, sans que pour autant celles-ci laissent un souvenir impérissable la "Petite mèche de cheveux" ou "Je veux tenir ta main". Quoiqu'il en soit, le succès est enfin là et le chanteur gagne de plus en plus d'argent. En 1964, il s'offre un ancien moulin à la campagne, à Dannemois, en Ile-de-France. Quelques semaines plus tard, on l'entend chanter "la Ferme du bonheur". C'est aussi l'année de sa première tournée en vedette avec les Gams, groupe yé-yé par excellence, les Lionceaux et  Jacques Monty. Ce n'est pas toujours de tout repos car le chanteur se montre maniaque, voire intransigeant et désagréable avec ses collaborateurs. En septembre de la même année, il se produit pour la première fois à l'Olympia à Paris. Dans ce récital, Claude François chante un "J'y pense et puis j'oublie" assez nostalgique qui fait référence à la séparation avec sa femme, Janet.

En 1965, le jeune homme enregistre environ une quinzaine de titres de "les Choses de la maison" à "Même si tu revenais". Il fait un Musicorama, émission de radio enregistrée en direct à l'Olympia à Paris, en octobre. C'est un triomphe. Il poursuit en enregistrant et en tournant pour la télévision une version de Cendrillon. L'année 66 est marquée par la création des Clodettes, équipe de quatre danseuses qui font office de faire-valoir. La tournée d'été n'en est que plus délirante, ponctuée par les scènes d'hystérie collective des admiratrices. En fin d'année, il monte à nouveau sur la scène de l'Olympia pour y triompher une fois de plus.

Après une courte idylle avec France Gall, il rencontre Isabelle qui devient bientôt la mère de ses deux fils. Nous sommes en 67 et cette année semble décisive. En effet, Claude François est en fin de contrat chez Philips et envisage de créer sa propre entreprise. C'est chose faite avec les Disques Flèche. Il devient artistiquement indépendant et seul maître à bord. Un véritable homme d'affaire, patron également de son propre fan club ! Le nouveau label est inauguré en 1968 avec le titre "Jacques a dit". Il continue avec une adaptation des Bee Gees, "la Plus belle des choses". Mais sur ce même disque figure une chanson qui va devenir un tube mondial. Ecrit en collaboration avec Jacques Revaux pour la musique et Gilles Thibault pour le texte, "Comme d'habitude" est en fait le symbole de la rupture du chanteur avec France Gall. Adaptée en anglais par Paul Anka, "My way" sera chantée par les plus grands de Sinatra à Elvis Presley.



En juillet de la même année, Isabelle donne naissance à Claude Junior, vite surnommé Coco. Mais Claude François ne fait pas étalage de sa vie privée, il veut conserver ses fans et ne pas les décevoir. Il continue donc ses tournées, une en Italie et une autre en Afrique, du Tchad au Gabon, en passant par la Côte d'Ivoire. Hormis la naissance de son fils Marc, l'année 1969 ressemble aux précédentes. Il faut noter tout de même que son passage à l'Olympia durant 16 jours à guichets fermés est à nouveau un triomphe. Le spectacle ressemble à un véritable show à l'américaine : quatre danseuses, huit musiciens et le grand orchestre de l'Olympia. Il enchaîne l'année suivante avec une tournée au Canada. Mais c'est à Marseille que pour la première fois, il va craquer alors qu'il est en scène. Le surmenage est sans doute à l'origine de ce malaise. Il part aux Canaries se reposer. A peine rentré, il est victime d'un accident de voiture. A peine remis de son nez brisé et de son visage tuméfié, Claude François, l'infatigable, repart en tournée avec Dani et C.Jérôme.

A la fin de l'année, il rachète Podium, un magazine pour les jeunes qui bientôt supplante ses rivaux, dont le fameux Salut les Copains. En 1972, en véritable connaisseur de musique noire-américaine, il part enregistrer le titre "C'est la même chanson" aux Etats-Unis, à Detroit, dans les studios de la Tamla Motown. Mais ses activités sont maintenant diversifiées. Il fait aussi de la production et avec les disques Flèches et s'occupe d'artistes tels Patrick Topaloff et Alain Chanfort. Toujours à la recherche de nouveaux talents, il recrute un jeune compositeur suisse, Patrick Juvet, pour écrire "le Lundi au soleil",succès de l'année 72 sur lequel on voit Claude François et les Clodettes exécuter une chorégraphie à base de petits pas sautillants et de moulinets des bras. Cette chorégraphie devient un des symboles du chanteur. 









D'autre part, il choisit de ne pas faire l'Olympia et part en tournée autour de Paris avec un chapiteau de 4.000 places. A la fin de l'année, il subit un contrôle fiscal et se voit obliger de payer 2 millions de francs à l'Etat. En 1973, il interprète "Je viens dîner ce soir", "Chanson populaire" et surtout "Ça s'en va et ça revient", titres qui deviennent à leur tour de véritables tubes. Pourtant, le sort semble s'acharner sur le chanteur. En juin 73, le moulin de Dannemois est ravagé par un incendie. L'année suivante se passe un peu mieux. "le Mal-Aimé" fait un malheur, suivi rapidement par le méga-tube, "le Téléphone pleure", vendu à deux millions d'exemplaires. Les affaires reprennent et Claude François investit cette fois dans une agence de mannequins, Girls Models. On connaît l'attirance du chanteur pour les jeunes filles qui l'avait pousser l'année précédente à racheter un magazine de charme, Absolu. Il s'était même pour l'occasion transformé en photographe !

Poursuivant sa carrière avec frénésie, Claude François enchaîne les succès même si au milieu de ces années 70, cela ne marche pas autant qu'il le voudrait. Ses concerts attirent de toute façon un nombre toujours impressionnant de spectateurs, sûrs du show délirant auquel ils vont assister. C'est ainsi que le 1er juillet 74, il rassemble quelques 20.000 personnes à la Porte de Pantin à Paris pour "Perce-Neige", fondation d'aide aux enfants handicapés présidé par un de ses amis, Lino Ventura. L'année suivante, le journaliste Yves Mourousi organise un concert de Claude François au profit de la recherche médicale, devant un public très nombreux rassemblé aux Tuileries à Paris. Cela sera d'ailleurs le dernier concert du chanteur dans la capitale.

Entre enregistrements de nouveaux disques, souvent dans une atmosphère tendue due à la maniaquerie de l'artiste, les tournées comme celles qu'il effectue aux Antilles en avril 76 ou en Afrique à la fin de l'année, ses love-story avec la Finlandaise Sofia ou l'Américaine Kathaleen sa dernière compagne, ses shows télévisés, ses voyages incessants, Claude François vit à cent à l'heure. Et parfois cela ressemble aussi à un cauchemar : il est victime en 1975 de l'explosion d'une bombe de l'IRA Armée révolutionnaire irlandaise à Londres. Il s'en tire avec un tympan crevé. En 77, il se fait tirer dessus alors qu'il conduit sa voiture. Sans dommage.

S'il a répété pendant des années qu'il lui faut chanter toujours le même genre de chansons pour satisfaire son public, Claude François sait de toute façon s'adapter aux modes dans la mesure où elles peuvent correspondre à son personnage. En 77, la musique disco est à son apogée. Il surfe donc sur la vague en 1978 avec "Alexandrie Alexandra", écrit par Etienne Roda-Gil, l'auteur attitré de Julien Clerc. Le 11 mars 1978, la France entière apprend que Claude François est mort électrocuté à son domicile parisien. La disparition subite de l'idole plonge ses fans et le public en général dans un état de profond chagrin qui vire parfois à l'hystérie. Le chanteur entre alors dans la légende. Le jour de ses obsèques, le 15 mars, sort le 45 tours "Alexandrie Alexandra".

 


Poussé par une ravageuse envie de réussir malgré un physique et une voix que lui-même dénigrait, Claude François parvint à se maintenir au sommet de son art pendant presque vingt ans. Son esprit entreprenant ainsi que son flair indéniable furent les moteurs de cette carrière extraordinaire qui fit de lui le détenteur du label "Chanson populaire". Il demeure un symbole : celui de la France giscardienne, celle des années 70, de la télévision pailletée, des mythiques émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier. Personnalité ambiguë, certainement très méconnue encore, pas toujour saussi brillante que ses costumes satinés, Claude François est aujourd'hui une icône.

Le 11 mars 2000, 22 ans jour pour jour après sa disparition, une place Claude-François est inaugurée en fanfare au pied de son ancien domicile parisien. Le 11 mars 2003, ce nouvel anniversaire est largement célébré par ses admirateurs qui ne perdent pas une occasion de cultiver son souvenir, parfois jusqu'au ridicule. Une mèche des cheveux du chanteur pouvant se céder à 15.000 francs 2500 euros. Du côté marketing, Claude François est aussi toujours une valeur sûre. Ses tubes rapportent toujours beaucoup d'argent : depuis les années 90 et le revival autour des années 70, plus de 250.000 disques et compilations de Claude François se sont écoulées. Son fils Claude François Junior a rouvert en 1993 les Disques Flèches, non pas pour produire des disques, mais pour gérer le patrimoine et l'image du chanteur.

Anecdotes :

Michel Drucker a dit que Claude François avait voulut sortir avec Dany Saval,sa femme actuelle ,et que celle-ci l'avait choisit alors qu'en fait c'est Claude François qui l'avait présentée à Michel Drucker afin qu'elle sorte avec lui car Michel Drucker était seul.


Autre fait du destin, Claude François n’aurait pas dû se réveiller chez lui à Paris, le matin du drame. En effet, le vendredi 10 mars, veille de sa mort, Claude François est en Suisse, à Leysin. Il vient de terminer l’enregistrement d’une émission pour la BBC. Fatigué par ce tournage qui dure depuis trois jours, il est pressé de regagner Paris et ne souhaite pas passer une nuit supplémentaire loin de son domicile. En toute fin de journée, sitôt le tournage terminé, Cloclo et son équipe regagnent l’aéroport de Genève où l’avion privé du chanteur les attend. La troupe arrive très en retard. Il est précisément 21h59 et les avions de tourisme ne peuvent plus décoller après 22 heures! Ce soir-là, la météo n’est pas non plus favorable puisqu’un épais brouillard enveloppe la piste. Pourtant, la star veut absolument rentrer en France et elle insiste sévèrement pour décoller, contre les ordres de la tour de contrôle. Son pilote, Jean-Pierre Toucas, cèdera au caprice de Claude… S’il avait respecté les règles, il ne se serait pas retrouvé dans cette fameuse salle de bains le lendemain.

Samedi 11 mars 1978, vers 13 heures, Claude s’éveille dans son appartement parisien. Derrière les rideaux de sa fenêtre, il devine les premiers rayons du soleil qui illuminent un ciel bleu azur. Le programme de cette journée est chargé. Il a rendez-vous aux studios de la SFP des Buttes-Chaumont pour enregistrer «Les rendez-vous du dimanche» avec son ami Michel Drucker. Dans la cuisine, sa compagne Kathalyn et son attachée de presse, Marie-Thérèse Dehaeze, lui préparent un solide petit déjeuner. Claude s’attarde sur la terrasse de son duplex, profite un peu du soleil printanier, tout en discutant avec les deux jeunes femmes. Son secrétaire, Jean-Jacques, lui rappelle par téléphone qu’il viendra vers 15 heures pour le conduire à 15h30 à la SFP. Claude appelle ensuite sa mère, Chouffa, pour lui annoncer qu’il passera au Moulin de Dannemois dans l’Essonne, dans la soirée, avec une quinzaine d’amis. Puis, il joint sa sœur, Josette, pour lui faire part du programme du week-end. Enfin, il contacte le réalisateur Rémy Grumbach pour l’avertir de son retard.

A 14h10, après avoir raccroché, Claude se dirige vers la salle de bains pour se préparer, délaissant à regret sa terrasse ensoleillée qu’il a transformée, au fil des années, en un véritable jardin où se côtoient plantes vertes et fleurs exotiques. Dehors, en bas de l’immeuble, ses plus fidèles fans attendent l’idole. A la SFP, on prépare activement son arrivée et les techniciens installent le décor. Michel Drucker et ses collaborateurs s’impatientent. Ils sont déjà présents en plateau: Les Clodettes et Sylvie Vartan, une des autres invités de l’émission aussi. Au même moment, 46 boulevard Exelmans, Claude est sous la douche. Alors qu’il s’apprête à sortir de la baignoire, son regard s’arrête sur l’applique au-dessus de lui. Une fois de plus, celle-ci n’est pas droite. D’un geste machinal, qu’il a fait des dizaines de fois, il tend le bras pour la redresser… Deux de ses doigts restent collés à l’applique par suite d’un court-circuit. Il essaie de les détacher en s’aidant de sa main gauche. Réflexe fatal. Un cri déchirant, puis deux mots: Help me!, suivis d’un bruit sourd, alertent Kathalyn et Marie-Thérèse qui se précipitent aussitôt.

Réalisant tout de suite l’ampleur du drame, Kathalyn, heureusement chaussée de sabot en bois empêchant son électrocution, tente de le dégager tandis que Marie-Thérèse coupe le compteur. Trop tard. Kathalyn traîne le corps convulsé hors de la salle de bains. Claude gît, inanimé. Marie-Thérèse prévient ses médecins personnels, les docteurs Kravieki et Elbaz qui, trop occupés ce jour-là, refuse de se déplacer pour le premier et arrive trop tard pour le second. Elle compose alors le 18. Kathalyn tente de réanimer Claude en lui faisant du bouche-à-bouche. Les pompiers d’Auteuil sont alertés, mais ils ne peuvent intervenir, le SAMU est déjà mobilisé ailleurs. L’appel est dérouté sur les pompiers de Grenelle qui, sitôt avertis, arrivent au domicile du chanteur.

Le commandant de brigade, l’adjudant Jacquinot, se précipite et, accompagné de deux sapeurs-pompiers de Paris, gravit les neuf étages à pied. Il découvrira le chanteur allongé mais conscient. Il tentait de donner des ordres à son entourage pétrifié par la situation. Il tentait, mais personne ne comprenait les mots incohérents qui sortaient de sa bouche. Claude s’évanouit et le commandant tente tout pour le réanimer: bouche-à-bouche, ventilation assistée, massages cardiaques… Le pouls de Claude se met à rebattre très lentement, environ 20 à 30 pulsations par minute. Pour l’adjudant, c’est sûr, Claude va s’en sortir. Puis le médecin en chef des sapeurs-pompiers arrive dans l’appartement, au moment où le corps de l’artiste reprend des couleurs. Une minute trente, deux minutes… et soudain un arrêt cardiaque, suivi d’une embolie pulmonaire l’emportent à tout jamais. 

Il est 14h45. Dehors, en bas de l’immeuble, les fans comprennent qu’il vient de se passer quelque chose de grave. Quelques instant plus tard, la nouvelle tombe comme une bombe. Leur idole ne les saluera plus. A 16 heures, un flash spécial à la radio et à la télévision annonce son décès. C’est la stupeur dans la France entière.

La veille de sa disparition, Cloclo avait accordé un entretien à la journaliste Vera Baudet pour un quotidien suisse-allemand. Ses propos marqueront les esprits et ouvriront les portes, sans le savoir, d’une autre carrière, posthume celle-ci.

«La conclusion de notre périple sur Terre, c’est la mort… J’ai l’impression sur Terre que je me bats assez agréablement, je voudrais même vivre éternellement, c’est bien-là le 
problème ! Mais je me rends compte que la chose irrémédiable, c’est la mort, qui arrive à grand pas, et çà, j’avoue que je la crains terriblement…».

Cette tragique disparition aura permis à Claude François, qui ne supportait pas le temps qui passe et qui craignait tant de ne plus être à la mode, de survivre à son époque. Cloclo, le film sur sa vie qui sort le 14 mars, les quatre millions de spectateurs du film Podium et les 67 millions de disques vendus à ce jour témoignent d’une incroyable et légendaire popularité. Claude François a finalement trouvé les clés de l’éternité.

Fabien Lecœuvre, attaché de presse, chroniqueur et consultant pour de nombreuses émissions de télé, travaille depuis plus de 30 ans dans l’ombre des stars. Il est aussi un biographe avisé et l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages sur la chanson, dont il connaît tous les secrets. Spécialiste de la chanson française, Fabien Lecœuvre est aux côtés de Patrick Sébastien depuis plus de 5 ans dans l’émission de références « Les années bonheur » sur France 2.




C'est Le Figaro qui nous apprend la nouvelle. Alors que rien ne laissait présager d'un tel mouvement, on apprend qu'un groupe d'investisseurs vient de mettre la main sur les droits du catalogue très prisé des chansons de Claude François. Un groupe dans lequel on retrouve une figure bien connue de nos colonnes, Xavier Niel, actionnaire majoritaire d'Ilial, la maison mère de Free.

Une mine d'or

Il faut savoir que ce catalogue de titres mondialement connnus est un véritable trésor puisqu'il contient des morceaux d'anthologie mais surtout la version américaine de "Comme d'habitude", "My Way" interprétée par Paul Anka, qui est la troisième chanson la plus diffusée au monde. On vous laisse donc imaginer les sommes que la diffusion et la vente de ces titres génèrent en droits d'auteur, plusieurs centaines de milliers d'euros chaque année selon Le Figaro. Le catalogue dont on parle concerne environ 400 titres.  

Il reste a ses fans le moulin de Dannemois. Ce moulin est dit « l'ancien moulin » par opposition au moulin neuf, construit en aval à partir de 1385. Un souterrain, muré au XXe siècle, le reliant à l'enceinte du manoir de la Louvetière confirme qu'il s'agit du moulin seigneurial. Le bâtiment actuel date de 1880, la roue privée d'aubes est encore visible. Rachetée par le chanteur Claude François qui s'y ménage un îlot de tranquillité familiale, la propriété est livrée, à sa mort, à des fortunes diverses. C'est aujourd'hui un établissement hôtelier qui reçoit le public dans le culte de l'artiste disparu, après la visite à sa tombe dans le cimetière du village.

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