La fidèle.
Pendant son absence cruelleTu me déclares tes sentiments ;
Crois-tu donc me rendre infidèle
Au plus aimable des amants ?
Tu connais bien celui que j'aime,
Et tu veux me plaire aujourd'hui !
Pour m'inspirer l'amour extrême,
Vois-tu, fidèle que je suis :
Tu n'es pas lui !
Imite au moins son regard tendre
Et ses accents harmonieux ;
Mais, non, tu ne pourrais surprendre
Ni mon oreille, ni mes yeux.
Son regard me rendait muette,
Le tien redouble mon ennui ;
Tu parles, et je suis distraite...
Vois-tu, fidèle que je suis :
Tu n'es pas lui !
Tu ne crois pas à la constance...
Absent, je lui garde ma foi.
Qui nourrit ta folle espérance ?
Mon amant est un dieu pour moi.
Si, par un moyen que j'ignore,
J'étais dans tes bras aujourd'hui,
Mon cœur te redirait encore :
Vois-tu, fidèle que je suis :
Tu n'es pas lui !
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