La Porsche Carrera GT, à bord de laquelle l'acteur américain est décédé samedi, n'est pas à laisser entre toutes les mains.
Dans la famille des supercars nées au début des années 2000, il y a la Porsche Carrera GT et les autres, sous entendu la Bugatti Veyron, la Ferrari Enzo et la Mercedes SLR McLaren. À la différence de ses rivales, la supersportive de la firme allemande de Zuffenhausen n'est pas à proprement parler un monstre de docilité. On se souvient que lors de la présentation presse de ce monstre sacré, en Allemagne en octobre 2003, l'ex-champion du monde de rallye Walter Röhrl, qui a participé activement à son développement, reconnaissait que la Carrera GT était très pointue à piloter.


Porsche s'est efforcé de civiliser son prototype de course pour en faire une voiture de route mais la Carrera GT a conservé certains attributs de la compétition. C'est ainsi que le petit embrayage en carbone ne supporte pas qu'on le fasse cirer. Le V10 révèle une vivacité usitée qui incite à la plus grande prudence. Il apparaît aussi alerte qu'un moteur de moto. Et sur le plan du comportement, la Carrera GT a un peu tendance à dicter sa loi. Il faut une sacrée science du pilotage pour maîtriser des réactions parfois brutales.
En somme, cette Porsche est une sportive pur jus qui incite à la plus grande prudence. Ce n'est pas le genre de spyder qui se conduit le coude à la portière. La Porsche réclame un grand niveau de concentration. Samedi dernier sur la route de Santa Clarita, au nord de Los Angeles, Roger Rodas, qui avait emmené son ami Paul Walker faire un tour, l'a hélas appris à ses dépens. Le conducteur de la Carrera GT rouge était pourtant un pilote expérimenté.

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