Aujuourd'hui j'avais envie de vous parler d'un de nos artistes français les plus talentueux de sa génération : André Bourvil ce normand qui nous a tant fait rire avec son humour, ému par sa gentillesse et sa tendresse, bouleversé parfois aux larmes dans ses films dramatiques où il excellait.
Né André-Zacharie Raimbourg-Ménart le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare
(Seine-Maritime). Bourvil doit son nom d'artiste au village de Bourville où il
passa son enfance. Il naît orphelin puisque son père, André Raimbourg, est mort
en début d'année sur les champs de bataille de la triste et grande guerre.
Remariée à Louis Ménart, la veuve Raimbourg et ses deux enfants, René et André,
s'installent dans les alentours de Dieppe, où naîtront encore trois autres
enfants de cette nouvelle union. La vie est rude dans la campagne normande de
l'entre-deux-guerres, et les Ménart, aidés de leurs cinq enfants, travaillent
dur à la ferme.
Dès l'âge de dix ans, André prend goût à la musique, en
s'abreuvant des derniers tubes sur la TSF de l'instituteur du village. A
quatorze ans, certificat d'étude en poche, il quitte la campagne pour le pensionnat
de Doudeville. Eprouvé par cette vie d'enfermement, il s'enfuit et rentre chez
lui. Sa vie, c'est la terre, à laquelle il restera attaché toute son existence.
Après avoir étudié l'harmonica, l'accordéon et le cornet à piston, André
intègre la fanfare du village. Mais à dix-neuf ans, il se sent pousser des
ailes. Adieu la campagne, bonjour la ville. Il part pour Rouen et y exerce le
métier d'apprenti boulanger, dans le but d'obtenir une situation et de demander
en mariage son amie Jeanne Lefrique. Mais il n'en oublie pas pour autant la
musique.
Puis un soir de 1936, c'est la révélation lorsqu'il assiste, sidéré, à un concert du grand Fernandel. C'est décidé, il sera artiste ! Mars 1937, direction Paris et le 24ème Régiment d'Infanterie que le jeune Raimbourg vient d'intégrer. Il s'engage pour trois ans au sein de la clique du Régiment. Il y fait ses véritables débuts de chanteur, devant des camarades stupéfiés par son talent et sa drôlerie. Mais il brille aussi en dehors des murs étroits de la caserne, en remportant de nombreux Radio-crochets qui sont autant de petites victoires.
Septembre 1939. la deuxième guerre mondiale commence, et avec elle, son lot d'exil et de souffrances. Raimbourg est envoyé sur le front, puis démobilisé en août 1940, près de Pau, où il fait la connaissance d'Etienne Lorin, son meilleur ami et le parolier de nombre de ses futures chansons. Ensemble, ils mettent au point les numéros du nouveau comique-troupier Andrel (c'est le nom que Raimbourg s'invente alors).
Retour à Paris en 1941. Mais personne ne veut du jeune normand. Sauf La Gaîté Montparnasse, qui finit par l'embaucher pour un soir. Il y chante ses premières compositions, accompagné d'Etienne. Puis il accompagne Bordas à l'ABC pour plusieurs représentations. Il met ainsi le pied à l'étrier du métier d'artiste.
Puis un soir de 1936, c'est la révélation lorsqu'il assiste, sidéré, à un concert du grand Fernandel. C'est décidé, il sera artiste ! Mars 1937, direction Paris et le 24ème Régiment d'Infanterie que le jeune Raimbourg vient d'intégrer. Il s'engage pour trois ans au sein de la clique du Régiment. Il y fait ses véritables débuts de chanteur, devant des camarades stupéfiés par son talent et sa drôlerie. Mais il brille aussi en dehors des murs étroits de la caserne, en remportant de nombreux Radio-crochets qui sont autant de petites victoires.
Septembre 1939. la deuxième guerre mondiale commence, et avec elle, son lot d'exil et de souffrances. Raimbourg est envoyé sur le front, puis démobilisé en août 1940, près de Pau, où il fait la connaissance d'Etienne Lorin, son meilleur ami et le parolier de nombre de ses futures chansons. Ensemble, ils mettent au point les numéros du nouveau comique-troupier Andrel (c'est le nom que Raimbourg s'invente alors).
Retour à Paris en 1941. Mais personne ne veut du jeune normand. Sauf La Gaîté Montparnasse, qui finit par l'embaucher pour un soir. Il y chante ses premières compositions, accompagné d'Etienne. Puis il accompagne Bordas à l'ABC pour plusieurs représentations. Il met ainsi le pied à l'étrier du métier d'artiste.
Après plusieurs contrats dans les cabarets parisiens, il décide de troquer son
nom Andrel pour Bourvil. Nous sommes en 1942, et Bourvil débute véritablement
sa carrière. Il en profite pour épouser sa Jeanne, en janvier 1943. Petit à
petit, ses contrats sur scène font parler de lui. Jusqu'à ce jour de 1944 où,
ému par une petite vendeuse de cartes postales croisée dans les rues de Paris,
il écrit Les crayons. Cette chanson passe sur toutes les ondes et devient son
premier tube. Bourvil est maintenant une star !
Soudainement très sollicité, il obtient un premier rôle au cinéma dans La ferme du pendu en 1945, puis il tourne sous la houlette d'André Berthomieu dans Pas si bête. Il remplit les music-halls, vend ses disques comme des petits pains, joue dans de nombreuses opérettes et entame une fulgurante carrière au cinéma. L'après-guerre est propice à l'explosion médiatique du jeune comique. Plus rien ne peut lui résister. Il devient papa le 28 avril 1949 et continue de tourner avec les plus grands (Pagnol, Grangier, Berthomieu, ...). Sans manquer de consacrer une grande partie de son temps à sa famille, Bourvil poursuit sa carrière avec brio.
Malgré quelques critiques, chacune de ses apparitions est largement récompensée par un énorme succès public. Il faut dire que le Normand est toujours resté simple et populaire au sens premier du terme. C'est sur scène qu'il va décrocher un nouveau succès en 1952 aux côtés d'Annie Cordy et de Georges Guétary: l'opérette L'auberge fleurie se joue à guichets fermés au mois de décembre 1952 à l'ABC et son succès durera des années.
Soudainement très sollicité, il obtient un premier rôle au cinéma dans La ferme du pendu en 1945, puis il tourne sous la houlette d'André Berthomieu dans Pas si bête. Il remplit les music-halls, vend ses disques comme des petits pains, joue dans de nombreuses opérettes et entame une fulgurante carrière au cinéma. L'après-guerre est propice à l'explosion médiatique du jeune comique. Plus rien ne peut lui résister. Il devient papa le 28 avril 1949 et continue de tourner avec les plus grands (Pagnol, Grangier, Berthomieu, ...). Sans manquer de consacrer une grande partie de son temps à sa famille, Bourvil poursuit sa carrière avec brio.
Malgré quelques critiques, chacune de ses apparitions est largement récompensée par un énorme succès public. Il faut dire que le Normand est toujours resté simple et populaire au sens premier du terme. C'est sur scène qu'il va décrocher un nouveau succès en 1952 aux côtés d'Annie Cordy et de Georges Guétary: l'opérette L'auberge fleurie se joue à guichets fermés au mois de décembre 1952 à l'ABC et son succès durera des années.
Pendant vingt ans,
Bourvil enchaîne les succès cinématographiques (La traversée de Paris, Le
passe-muraille, Le chanteur de Mexico, Les misérables, Le bossu, La jument
verte, Un drôle de paroissien, Le corniaud, La grande vadrouille, Le cerveau,
...) et discographiques (Fredo le Porteur, Ballade irlandaise, Berceuse à
Frédéric, Salade de fruits, Les papous, Ma p'tite chanson, La tactique du
gendarme, ...).
Puis en 1967, lors du tournage des Cracks, le couperet tombe. Au faîte de sa gloire, Bourvil apprend qu'il est atteint de la maladie de Kahler. Ses jours sont comptés. Il vivra en fait trois ans de plus, jusqu'à ce jour du 23 septembre 1970 où il s'éteint, à l'âge de 53 ans. Il venait de terminer le tournage du Cercle rouge avec Alain Delon et Yves Montand
Derrière ses faux-airs de benêt, Bourvil a réellement marqué la chanson et le cinéma du vingtième siècle. Populaire et généreux, cet artiste unique a su apporter à son personnage de comique paysan une grande finesse. Chacun de ses rôles au cinéma a fait montre d'une grande intelligence du rôle, et ses interprétations des classiques (Marcel Aymé, Victor Hugo et Pagnol) ont marqué le public de plusieurs générations. Il fut l'un des rares à savoir teinter l'humour d'une extrême et délicate tendresse.
Puis en 1967, lors du tournage des Cracks, le couperet tombe. Au faîte de sa gloire, Bourvil apprend qu'il est atteint de la maladie de Kahler. Ses jours sont comptés. Il vivra en fait trois ans de plus, jusqu'à ce jour du 23 septembre 1970 où il s'éteint, à l'âge de 53 ans. Il venait de terminer le tournage du Cercle rouge avec Alain Delon et Yves Montand
Derrière ses faux-airs de benêt, Bourvil a réellement marqué la chanson et le cinéma du vingtième siècle. Populaire et généreux, cet artiste unique a su apporter à son personnage de comique paysan une grande finesse. Chacun de ses rôles au cinéma a fait montre d'une grande intelligence du rôle, et ses interprétations des classiques (Marcel Aymé, Victor Hugo et Pagnol) ont marqué le public de plusieurs générations. Il fut l'un des rares à savoir teinter l'humour d'une extrême et délicate tendresse.
Adieu à l'artiste qui nous manque tant.
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