jeudi 17 juillet 2014

Amitié fidèle : poeme de Nicolas Bolleau

 

Amitié fidèle

Parmi les doux transports d’une amitié fidèle,
Je voyais près d’Iris couler mes heureux jours :
Iris que j’aime encore, et que j’aimerai toujours,
Brûlait des mêmes feux dont je brûlais pour elle :

Quand, par l’ordre du ciel, une fièvre cruelle
M’enleva cet objet de mes tendres amours ;
Et, de tous mes plaisirs interrompant le cours,
Me laissa de regrets une suite éternelle.

Ah! qu’un si r ude coup étonna mes esprits !
Que je versais de pleurs! que je poussais de cris !
De combien de douleurs ma douleur fut suivie !

Iris, tu fus alors moins à plaindre que moi:
Et, bien qu’un triste sort t’ait fait perdre la vie,
Hélas ! en te perdant j’ai perdu plus que toi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire