samedi 30 août 2014
mardi 26 août 2014
La légende de Saint Nicolas
- Le personnage de Saint Nicolas
provient de Nicolas de Myre appelé aussi Nicolas de Bari. Né à Patara
au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250
et 270 après JC, il fut le successeur de son oncle l'évêque de Myre. De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. Il fut bienveillant et généreux.
- L'empereur
Dioclétien règnant alors sur toute l'Asie mineure poursuivit
cruellement les chrétiens, entraînant ainsi l'emprisonnement de St
Nicolas qui fut contraint de vivre, par la suite, un certain temps en
exil. En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et
St Nicolas put alors reprendre sa place d'évêque.
Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire Romain. Il fut enterré à Myre, mais ses ossements furent volés en 1087 par des marchants italiens qui les emportèrent à Bari en Italie. Les miracles attribués à St Nicolas sont si nombreux qu'il est aujourd'hui le Saint patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les navigateurs, les prisonniers, les avocats ou les célibataires.
St Nicolas fut vénéré en Allemagne dès le Xème Siècle et la journée du 6 décembre fut ainsi choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins.
Aujourd'hui, St Nicolas est fêté par un grand nombres de pays d'Europe : en France, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Belgique, Hollande, Russie, Pologne, Autriche et d'autres encore... Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages différentes friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et surtout, de grands pain d'épices représentant le St Evêque). St Nicolas est souvent accompagné du Père Fouettard qui, vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes, n'a pas le beau rôle puisqu'il distribue des coups de triques aux enfants pas sages et donne aussi parfois du charbon, des pommes de terre et des oignons. Le Père Fouettard porte souvent des cornes et une queue
une légende de Saint Nicolas Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs. Ils sont allés et tant venus que sur le soir se sont perdus. Ils sont allés chez le boucher : - boucher, voudrais-tu nous loger ?
- Entrez, entrez, petits enfants, Il y a de la place assurément. Ils n'étaient pas sitôt entrés que le boucher les a tués. les a coupés en petits morceaux et puis salés dans un tonneau.
Saint Nicolas au bout de sept ans vint à passer dedans ce champ, alla frapper chez le boucher : - boucher, voudrais-tu me loger ? - entrez, entrez Saint Nicolas. Il y a de la place, il n'en manque pas.
- Du petit salés je veux avoir qu'il y a sept ans est au saloir. Quand le boucher entendit ça,
bien vivement il se sauva.
- Petits enfants qui dormez là,
je suis le grand Saint Nicolas.
Le grand Saint étendit trois doigts, les trois enfants ressuscitèrent. Le premier dit : " j'ai bien dormi. "" Le second dit : " et moi aussi. " « Je me croyais au paradis » A ajouté le plus petit.
Saint Nicolas, saint patron et protecteur des petits enfants et de la Lorraine est fêté tous les 6 décembre, surtout dans l'est de la France et dans le nord ainsi que dans de nombreux pays d'Europe.
La légende du Père Noel a été crée à partir du personnage de Saint Nicolas. C'est en quelque sorte l'ancêtre du Père Noel.
L'histoire dit que le personnage de Saint Nicolas est inspiré de Nicolas de Myre appelé également Nicolas de Bari. Il est né à Patara en Asie Mineure entre 250 et 270 après J-C. Il est mort le 6 décembre, en 345 ou en 352 dans la ville portuaire de Myre en Asie Mineure.
C'est l'un des saints les plus populaires en Grêce et dans l'Eglise Latine.
Il fût Evêque de Myre au 4ème siècle. Sa vie et ses actes sont entourés de légendes.
Après sa mort, Saint Nicolas a alimenté une multitude de légendes qui reflètent sa personnalité généreuse.
Chaque épisode de sa vie a donné lieu à lieu à un patronage ou une confrérie d'un métier ou d'une région.
C'est l'un des saints le plus souvent représenté dans l'iconographie religieuse : sur les vitraux des églises, dans les tableaux, en statue, sur les taques de cheminée, les images d'Epinal, etc... Ses légendes offraient aux imagiers une riche matière.
Saint Nicolas, dans son costume d'évêque fait équipe avec un personnage sinistre, le père Fouettard. Celui-ci, tout vêtu de noir n'a pas le beau rôle puisqu'il est chargé de distribuer les coups de trique aux garnements.
La Saint Nicolas est aussi l'occasion pour les enfants de recevoir des cadeaux trois semaines avant que le Père Noël ne passe dans les cheminées.
La veille de la Saint Nicolas, les petits enfants placent leurs souliers devant la cheminée avant d'aller se coucher. Il dépose à côté de leurs chaussures, une carotte et des sucres pour la mule du Saint Nicolas et un verre de vin pour réchauffer le grand Saint.
Depuis le XIIe siècle, on raconte que Saint Nicolas, déguisé, va de maison en maison dans la nuit du 5 au 6 décembre pour demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Les enfants sages reçoivent des cadeaux, des friandises et les méchants reçoivent une trique donnée par le compagnon de Saint Nicolas, le Père Fouettard.
La Légende de Saint Nicolas veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. Cette légende est à l'origine d'une célèbre chansonnette :
"Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs..."
De Saint Nicolas à Père Noel
Après la Réforme protestante survenue au XVIe siècle, la fête de Saint Nicolas fut abolie dans certains pays européens.Les Hollandais conservèrent cependant cette ancienne coutume catholique. Au début du XVIIe siècle, des Hollandais émigrèrent aux États-Unis et fondèrent une colonie appelée "Nieuw Amsterdam" (en néerlandais) qui, en 1664, devint New York. En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint-Nicolas se répandit aux États-Unis. Pour les Américains, Sinter Klaas devint rapidement Santa Claus.
Après plusieurs décennies, la société chrétienne trouva plus approprié que cette "fête des enfants" soit davantage rapprochée de celle de l'enfant Jésus. Ainsi, dans les familles chrétiennes, saint Nicolas fit désormais sa tournée la nuit du 24 décembre.
En 1821, un pasteur américain, Clément Clarke Moore écrivit un conte de NOËL pour ses enfants dans lequel un personnage sympathique apparaît, le Père Noël, dans son traîneau tiré par huit rennes. Il le fit dodu, jovial et souriant, remplaça la mitre du Saint Nicolas par un bonnet, sa crosse par un sucre d'orge et le débarrassa du Père Fouettard. L'âne fut remplacé par 8 rennes fringuants.
C'est à la presse américaine que revient le mérite d'avoir réuni en un seul et même être les diverses personnifications dispensatrices de cadeaux.
En 1860,Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais <<Harper's Illustrated Weekly>>, revêt Santa-Claus d'un costume rouge, garni de fourrure blanche et rehaussé d'un large ceinturon de cuir. Pendant près de 30 ans, Nast illustra au moyen de centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus connu chez les francophones comme étant le père Noël.
La légende fit son chemin et c'est en 1931, que le père Noël prit finalement une toute nouvelle allure dans une image publicitaire, diffusée par la compagnie Coca-Cola.
Grâce au talent artistique de Haddon Sundblom, le père Noël avait désormais une stature humaine, plus accessible, un ventre rebondissant, une figurine sympathique, un air jovial et une attitude débonnaire. La longue robe rouge a été remplacée par un pantalon et une tunique. Ceci est plus marqué aux Etats Unis, car en France, le père Noël a conservé une longue robe rouge.
Coca Cola souhaitait ainsi inciter les consommateurs à boire du Coca Cola en plein hiver.
Ainsi, pendant près de 35 ans, Coca-Cola diffusa ce portrait du père Noël dans la presse écrite et, ensuite, à la télévision partout dans le monde.
Mourir avant de mourir
Un disciple soufi demanda à son maître : Quelle est donc la différence entre toi et moi ?
Le maître répondit : « Chaque matin je m’éveille en sachant que je peux mourir aujourd’hui. »
Le disciple s’écria : Mais tout le monde le sait !
Et le maître de conclure : « Tout le monde le sait mais personne ne le réalise. »
La mort est la grande enseignante mais il est extrêmement difficile de la regarder face à face à cause de notre peur de disparaître, de notre peur de souffrir, à cause aussi de notre attachement au corps et au monde des sens.
Toute la nature meurt et renaît sans cesse. Notre quotidien est fait de pertes et de passages, de séparations suivies de nouvelles rencontres. Se cramponner génère de la souffrance, faire confiance et lâcher prise génèrent un sens nouveau de légèreté et de spontanéité.
Le maître répondit : « Chaque matin je m’éveille en sachant que je peux mourir aujourd’hui. »
Le disciple s’écria : Mais tout le monde le sait !
Et le maître de conclure : « Tout le monde le sait mais personne ne le réalise. »
La mort est la grande enseignante mais il est extrêmement difficile de la regarder face à face à cause de notre peur de disparaître, de notre peur de souffrir, à cause aussi de notre attachement au corps et au monde des sens.
Toute la nature meurt et renaît sans cesse. Notre quotidien est fait de pertes et de passages, de séparations suivies de nouvelles rencontres. Se cramponner génère de la souffrance, faire confiance et lâcher prise génèrent un sens nouveau de légèreté et de spontanéité.
Que serai-je sans toi
Que serais-je sans toi.
Recueil : Le roman inachevé (1956)
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues.
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
Mourir d'aimer
Mourir d'amour.
Mon médecin chaque jour,Sachant que je meurs d'amour
Pour la petite Sylvie,
Me dit que si je la vois
En un mois plus d'une fois,
II m'en coûtera la vie :
Je me suis mal ménagé,
Vivant au jour la journée ;
En quatre jours j'ai mangé
Les douze mois de l'année.
S'aimer très fort
S'aimer très fort.
Quand d'un esprit doux et discretToujours l'un à l'autre on défère ;
Quand on se cherche sans affaire,
Et qu'ensemble on n'est point distrait ;
Quand on n'eut jamais de secret
Dont on se soit fait un mystère ;
Quand on ne cherche qu'à se plaire ;
Quand on se quitte avec regret ;
Quand, prenant plaisir à s'écrire,
On dit plus qu'on ne pense dire,
Et souvent moins qu'on ne voudroit :
Qu'appelez-vous cela, ma Belle ?
Entre nous deux, cela s'appelle :
S'aimer bien plus que l'on ne croit.
Le lapin : la vie des animaux
Le lapin
Le lapin est un petit mammifère qui nous vient d'Europe. Les moines du Moyen Age l'ont domestiqué, pour sa chair et sa fourrure. Cependant, le lapin Angora et la Zibeline sont élevés pour leur poil soyeux.Les lapereaux sont aveugles, sans dents et sans poil. Ils ne sortiront de leur nid que vers l'âge de 2-3 semaines.
On réserve au mâle un endroit ou une cage où il vit seul. Il est toujours prêt à s'accoupler. On lui présente une femelle au moment voulu
Les lapins doivent avoir une litière bien propre et comme ils sont fragiles, ils ont besoin d'une bonne nourriture, granulée, foin, pelures de légumes, luzerne, pain etc.....
La lapine est une bonne mère, mais des gestes brusques, un chien, manque d'eau ou de nourriture peuvent la rendre nerveuse au point qu'elle pourrait en venir à manger ses petits! Il faut avoir des gestes très lents, lui parler doucement pour ne pas la traumatiser.
Le mâle se nomme un lapin, la femelle une lapine et le bébé un lapereau.
Compère lapin :conte pour enfants
Un jour que compère Lapin s'amusait à sauter sur le sable lorsqu’il vit l'Éléphant et la Baleine qui parlaient ensemble. Hop ! hop! hop! Compère Lapin s’arrêta et se tapit derrière un buisson afin de mieux entendre ce qu’ils avaient à se dire…
Vous ne le croirez sans doute pas mais ils étaient entrain de se faire des compliments.
- Oh! Compère Éléphant, disait la Baleine, c'est bien vous qui êtes le plus puissant des animaux qui vivent sur la terre, tandis que moi, je suis le plus puissant des animaux qui vivent dans la mer. Si vous le vouliez, nous pourrions nous associer et gouverner tous les autres animaux de la terre et de la mer. Pensez donc, personne ne pourrait alors nous résister.
- Fort bien, fort bien, Commère, répondait le gros Compère Éléphant. Votre proposition m’enchante tout à fait.
Mais Compère Lapin, derrière son buisson n'avait pas du tout envie d'être gouverné par eux. Il s'en alla chercher une grosse, grosse corde, longue, très longue, puis il prit son gros tambour et le cacha dans les buissons. Alors, il marcha sur la plage jusqu'à ce qu'il rencontrât la Baleine.
- Oh! Commère Baleine, dit-il, vous qui êtes si forte, et je dirais même le plus fort de tous les animaux de la mer, rendez-moi donc un service. Ma vache s'est enfoncée dans la boue, à une demie lieue d'ici, et je ne parviens pas la retirer, mais vous, par contre, si forte et si obligeante, vous pourriez bien le faire!
La Baleine fut tellement flattée du compliment qu'elle accepta tout de suite.
- Et bien, dit Compère Lapin, je vais attacher à votre queue le bout de cette corde, et j'irai moi-même attacher l'autre bout à ma vache, et quand tout sera prêt, je battrai du tambour. Vous n'aurez qu'à tirer bien fort, car elle est enfoncée très profond dans la boue.
- Mouh! dit la Baleine, allez seulement, je la retirerai bien, même si elle était enfoncée jusqu'aux cornes!
Compère Lapin attacha la corde autour de la Baleine, et sautant, hop! hop! hop ! Il alla alors trouver l'Éléphant.
- Oh! s'il vous plaît, puissant Compère Éléphant, dit-il, voudriez-vous me rendre un immense service ?
- Qu'est-ce que donc ? demanda l'Éléphant.
- Ma vache est enfoncée dans la vase, à une demie lieue d'ici, et je ne peux pas l'en retirer. Naturellement, pour vous, ce sera facile, puisque vous êtes si fort, et je dirais même me plus fort de tous les animaux de la terre. S’il vous plaît, je connais votre bon cœur.
- Certainement, certainement, dit l'Éléphant avec condescendance, tout en balançant sa trompe.
- Alors, voilà, dit Compère Lapin, je vais attacher le bout de cette longue corde autour de votre trompe, et l'autre bout autour de ma vache et, aussitôt que, ce sera prêt, je battrai du tambour. Alors, vous tirerez, tirerez, tirerez, aussi fort que vous le pourrez.
- N'aie pas peur, dit Compère Éléphant, elle serait aussi grosse que vingt vaches que je la retirerais bien.
- J'en suis bien certain, dit Compère Lapin. Ne tirez seulement pas trop fort en commençant.
Il attacha solidement la corde autour de la trompe de l'Éléphant et courut se cacher dans les buissons. De là, il se mit à battre du tambour.
La Baleine commença à tirer sur la corde et l'Éléphant commença à tirer de même. La corde se tendit, se tendit, jusqu’à devenir toute raide.
- Voilà une vache remarquablement lourde, dit l'Éléphant, mais je l'aurai bien! Et il appuya ses pieds contre un arbre et donna une énorme secousse.
- Quelle affaire! dit la Baleine. Cette vache doit être au fond de la terre! Et elle tira de plus belle.
Chacun tirait de son côté, mais bientôt la Baleine se sentit entraînée vers la terre, parce qu’à chaque fois que l'Éléphant tirait sur la corde, il l'enroulait autour de sa t
Elle fut tellement en colère de ne pas parvenir à sortir la vache de Compère Lapin qu'elle plongea dans l’océan, plouf! plouf! tête en avant, jusqu’au fond de la mer! La secousse fut si violente que les pieds de l'Éléphant furent arrachés de la terre, et qu’il glissa jusqu'au rivage. Il était terriblement en colère, et donna une telle secousse qu'il amena la Baleine hors de l'eau.
- Qui me tire ? mugit-elle.
- Qui me tire ? trompetta l'Éléphant.
Et chacun d'eux vit l'autre avec la corde enroulée autour de son corps.
- Je vous apprendrai à jouer à la vache! rugit l'Éléphant.
- Je vous apprendrai à vous moquer de moi! mugit la Baleine.
Ils se remirent à tirer, tirer, tirer, mais tout à coup, crrrrac! la corde se cassa, et voilà la Baleine rejetée dans la mer avec un grand plouf! et l'Éléphant sur le dos, les quatre pieds en l'air!
Ils furent si honteux l’un et l’autre qu'ils ne voulurent plus se parler, et leur beau projet demeura à l’état de projet. Seul, Compère Lapin rit de l’aventure et qui sait, si derrière son buisson, il ne rit pas encore aujourd’hui.
Etre vieux c'est sérieux
La vieillesse offre autant de possibilités que la jeunesse mais elles prennent d'autres visages.
À mesure que le soir tombe, apparaissent dans le firmament,
des étoiles qu'on ne pouvait voir le jour.
H.W. Longfellow
Observez bien cette image...
Être vieux, c'est sérieux !
Le monde est né d'hier, il commence aujourd'hui et renaîtra demain. Nous parlons naturellement de prévenir les marques du temps : anti-tache, anti-rouille, anti-ride, anti-vieillesse. Sans anti, pas d'espoir. Vieux schnouk, vieux de la vieille, vieux machin, vieille chouette, la mode est à tout, sauf à l'ancien.
Si la vieillesse est un naufrage, alors je donne ma langue au chat. La vie ne serait finalement que ce grand voyage de l'absurde où nous traversons périls et océans, déserts et continents pour mieux glisser, ridicules et impotents sur la pente irréversible de la fatalité.
Il est vrai que l'on meurt. Il est encore plus vrai que nous nous amenuisons avec le temps rapport au fonctionnement et aux apparences de notre corps. Mais ce serait bien un comble de laisser aux émotions faciles le soin de traiter de la chose. Et pourtant, la vieillesse en a frappé plus d'un depuis la jeunesse de l'espèce. Des études récentes révèlent que lorsque nous ne mourrons pas, nous vieillissons. J'en connais, décédés un peu tôt, qui aurait tout donné pour vieillir en paix.
Toutefois sur le sujet du vieux, je ne sais pas de société plus mal barrée que la nôtre. Si nous ne sommes pas incompétents, alors nous sommes de mauvaise foi. Nous faisons tout pour dramatiser la vieillesse, tout pour la rapetisser, la rendre déplorable et la disqualifier. Oui, il se cache du « petit » dans notre regard moderne sur le vieux. « Petits vieux, petites vieilles qui font des petits dodos, des petits pipis, ils prennent des petites marches, des petites pilules, ils reçoivent de la petite visite, un petit-fils, une petite-fille, ils mangent comme des petits oiseaux et puis meurent comme des petits poulets. »
La sensibilité de la durée n'existe tout simplement pas. La valeur du temps s'annule depuis que, dans notre esprit, tout ce qui dure perd des plumes. Il pleurera à chaque ride, il maudira ses cheveux gris, il paniquera au premier mal de dos, au premier signe d'arthrite, celui pour qui la beauté se résume toute entière au look de la jeunesse.
Nul ne sait plus assumer ses pertes de mémoire et plus personne ne sait boiter. Personne ne se vante de son grand âge, la durée n'en impose plus. Nous ne préparons pas notre vieillissement. Nous préparons notre retraite comme on prépare ses vacances mais nul n'envisage réellement sa vieillesse. Nous la nions plutôt, nous la craignons et nous renouvelons les mots pour cacher nos frayeurs : âge d'or, troisième âge et autres inepties. Comme si le mot vieillard était déjà trop vieux.
Je ne dis pas que vieillir est agréable. Mais on meurt à tous les âges, on est malade en été comme en hiver, on déprime à n'importe quel moment de sa vie, les crétins se retrouvent fréquemment et partout dans la colonne de la vie et j'ai connu trop de vieux et de vieilles qui rebondissaient mieux que certains jeunes prématurément épuisés pour m'inquiéter sérieusement du temps qui passe.
Je crains la maladie, je crains le gagaïsme, je crains le scandale de la souffrance et de la perte. Mais je ne crains pas mon âge et tous les âges que j'atteindrai. Je me propose d'embrasser chacune des années qui me seront données. Avec une canne en merisier que je lèverai au ciel, je clamerai mon grand âge sur tous les toits de la ville et je serai le premier responsable de ma fierté, si Dieu me prête l'amour et la santé.
Nous devrions respecter nos vieux parce qu'ils sont vieux, un point c'est tout. Les vieux sont des pierres et des monuments, des arbres tutélaires, des âmes sculptées par le temps. Les vieux sont des témoins principaux. Ils représentent le temps passé et ce sont eux, l'histoire. À quatre-vingts ans, ma mère est si belle qu'elle donne à tous les jours un nouveau sens à la notion de dignité.
J'espère ma vieillesse comme j'ai espéré toute ma vie. J'aurai la peau comme une écorce très ancienne, profondément ridée. Je serai honorable mais je serai armé. À la pointe du fusil, je forcerai les jeunes à écouter mes platitudes et jongleries. Et je tirerai un coup de semonce au premier qui me proposera une petite collation, un petit voyage en autobus, voire un petit n'importe quoi. Tous les vieux devraient être armés...
La vie comme banc d'essai
« La vie n’est
qu’un banc d’essai, une expérience. Sinon on aurait tous un manuel
d’instructions qui nous dirait où aller et comment faire. »
Chaque fois que je pense à cette phrase, elle me rappelle de ne pas prendre la vie trop au sérieux.Quand on imagine la vie et ses défis comme un banc d’essai, ou une série d’expériences, on s’aperçoit que chaque obstacle constitue une occasion d’avancer et de mieux se connaître.
Que l’on croule sous les problèmes ou les responsabilités, que l’on se trouve devant un obstacle qui paraît insurmontable, quand on voit la vie comme un test, on a forcément toujours une chance de gagner.
Si, au contraire, on perçoit chaque nouveau défi comme une lutte à finir, on s’expose à bien des stress inutiles. On ne doit pas attendre pour être heureux que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les conditions idéales au bonheur n’arrivent que trop rarement.
Faites-en l’expérience en appliquant le principe du banc d’essai à un problème que vous devez surmonter, un patron difficile ou une relation compliquée, par exemple. Et voyez comment vous pouvez revoir la situation, non sous l’angle d’un problème, mais d’un essai. Qu’avez-vous à perdre ? Ainsi, au lieu de vous battre contre ce problème, essayez de voir s’il peut vous enseigner quelque chose.
Demandez-vous : « Pourquoi ce défi dans ma vie ? Que signifie-t-il et que m’en coûtera-t-il de l’affronter ? Est-ce que je pourrais envisager ce problème d’une autre façon ? Est-ce que je peux le voir comme une sorte d’essai ou d’expérience ? »
En optant pour l’essai, vous serez étonné de constater que les solutions ont changé. Si par exemple, vous êtes frustré parce que vous manquez de temps dans une journée et que vous courez pour arriver à tout faire, vous en rejetez le blâme sur votre horaire, vos responsabilités, les circonstances, ou toute autre raison.
En choisissant de voir ce problème comme un bout d’essai, vous pourriez réaliser que pour vous sentir mieux, il n’est pas nécessaire d’organiser votre vie afin d'avoir plus de temps mais plutôt pour arriver à être satisfait de vous, même si vous n’avez pas tout accompli. En d'autres termes, le vrai défi est de voir votre problème comme un bout d’essai.
Au fil des essais et des expériences, vous apprendrez à affronter vos plus grandes frustrations. Et surtout, vous arriverez plus facilement à accepter les choses comme elles sont au lieu de toujours les combattre.
Le musicien de la rue
Le musicien de rue
À cette heure de pointe, vers 8 h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur travail. Après trois minutes, un homme d’âge mûr a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s’est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l’argent dans son petit pot. Peu après, un quidam s’est appuyé sur le mur d’en face pour l’écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard. Celui qui a marqué le plus d’attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l’a tiré, pressé mais l’enfant s’est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement sa mère l’a secoué et agrippé brutalement afin que l’enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien.
Cette scène s’est répétée plusieurs fois avec d’autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger. Durant les trois quarts d’heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l’écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l’argent tout en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars.
Personne ne l’a remarqué quand il a eu fini de jouer. Personne n’a applaudi. Sur plus de mille passants, seule une personne l’a reconnu. Ce violoniste était JOSHUA BELL, actuellement un des meilleurs musiciens de la planète. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites, avec un Stradivarius valant 3,5 millions de dollars. Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation future au théâtre de Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 $ la place.
C’est une histoire vraie. L’expérience a été organisée par le « Washington Post » dans le cadre d’une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d’action des gens. Les questions étaient : dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous percevoir la beauté ? Nous arrêtons-nous pour l’apprécier ? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu ?
Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous n’avons pas le temps pour nous arrêter 5 minutes afin d’écouter un des meilleurs musiciens au monde, jouant pour nous gratuitement quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, avec un violon Stradivarius valant 3,5 millions de dollars, à côté de combien d’autres choses magnifiques, voire sublimes, passons-nous ?
Il est clair que le jeu de plus en plus trépident de notre condition sociale tend à nous robotiser, réduisant notre champ de conscience et notre sensibilité à des domaines préprogrammés et médiatisés. Attention de ne pas nous laisser déshumaniser par l’obsession de nécessités domestiques, voire virtuelles, oubliant l’essentiel de ce qui est censé nourrir notre indispensable ascension intérieure et les véritables buts de la vie universelle.
Le fiacre
Le fiacre
Un fiacre allait, trottinant
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Un fiacre allait, trottinant
Jaune, avec un cocher blanc
Derrière les stores baissés
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Derrière les stores baissés
On entendait des baisers
Puis une voix disant "Léon !"
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Puis une voix disant "Léon !
Pour ... causer, ôte ton lorgnon !"
Un vieux monsieur qui passait
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Un vieux monsieur qui passait
S'écrie "Mais on dirait qu' c'est
Ma femme avec un quidam !
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Ma femme avec un quidam !"
Y s' lance sur le macadam
Mais y glisse su' l' sol mouillé
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Mais y glisse su' l' sol mouillé
Crac ! il est écrabouillé
Du fiacre une dame sort et dit
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Du fiacre une dame sort et dit :
"Chouette, Léon ! C'est mon mari !
Y a plus besoin d' nous cacher,
Cahin, caha,
Hu, dia, hop là !
Y a plus besoin d' nous cacher
Donne donc cent sous au cocher !"
lundi 25 août 2014
Ma Normndie
Chanson apprise a l'école pour une fête de fin d'année (1953)
Ma Normandie
Quand tout renaît à l'espérance,
Et que l'hiver fuit loin de nous,
Sous le beau ciel de notre France
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l'hirondelle est de retour,
J'aime à revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
J'ai vu les lacs de l'Helvétie
Et ses chalets et ses glaciers ;
J'ai vu le ciel de l'Italie,
Et Venise et ses gondoliers ;
En saluant chaque patrie,
Je me disais : "Aucun séjour
N'est plus beau que ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour."
Il est un âge dans la vie
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l'âme recueillie
A besoin de se souvenir :
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini ses chants d'amour,
J'irai revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Ma Normandie
Quand tout renaît à l'espérance,
Et que l'hiver fuit loin de nous,
Sous le beau ciel de notre France
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l'hirondelle est de retour,
J'aime à revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
J'ai vu les lacs de l'Helvétie
Et ses chalets et ses glaciers ;
J'ai vu le ciel de l'Italie,
Et Venise et ses gondoliers ;
En saluant chaque patrie,
Je me disais : "Aucun séjour
N'est plus beau que ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour."
Il est un âge dans la vie
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l'âme recueillie
A besoin de se souvenir :
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini ses chants d'amour,
J'irai revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Le temps des cerises
Le temps des cerises
Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur
Quand est-on vieux
À six ans, je pensais, je
m'en souviens très bien, que tous étaient vieux sitôt les dix ans
atteints; mais lorsque furent mes dix ans bien sonnés, c'est à
quinze ans que je voyais la maturité; puis, longtemps après,
lorsque j'attrapai mes quinze ans, je croyais qu'on était vieux à 21
ans seulement…
Mais lorsque je fus bientôt arrivé à cet âge, j'opinais qu'à 30 ans on doit devenir sage; puis, une fois rendu à 30 ans, c'est curieux, je disais : « C'est à 40 ans qu'on devient vieux. »
Mais la quarantaine vint et, tout fringuant; « Alors, me dis-je, ça doit être à 50 ans ? » puis arrivé à cet âge, je résolus qu'on est jeune jusqu'à 60 ans révolus.
Mais voici que j'en ai 70 des ans, et me trouve aussi jeune qu'à sept quasiment, bien sûr, mes cheveux sont un tantinet gris, et je marche un peu courbé aussi; il est vrai que mes garnements, suivant mes pas, me disent parfois : « Dépêche-toi, grand-papa ! »
Malgré tout, je suis aussi jeune maintenant, qu'aux jours où je croyais les gens vieux à dix ans. Un peu assagi, peut-être par les années, et peut-être quelques illusions envolées, malgré le poids des ans, dis-moi, ô mon Dieu, quand est-ce qu'on devient vraiment vieux ?…
Mais lorsque je fus bientôt arrivé à cet âge, j'opinais qu'à 30 ans on doit devenir sage; puis, une fois rendu à 30 ans, c'est curieux, je disais : « C'est à 40 ans qu'on devient vieux. »
Mais la quarantaine vint et, tout fringuant; « Alors, me dis-je, ça doit être à 50 ans ? » puis arrivé à cet âge, je résolus qu'on est jeune jusqu'à 60 ans révolus.
Mais voici que j'en ai 70 des ans, et me trouve aussi jeune qu'à sept quasiment, bien sûr, mes cheveux sont un tantinet gris, et je marche un peu courbé aussi; il est vrai que mes garnements, suivant mes pas, me disent parfois : « Dépêche-toi, grand-papa ! »
Malgré tout, je suis aussi jeune maintenant, qu'aux jours où je croyais les gens vieux à dix ans. Un peu assagi, peut-être par les années, et peut-être quelques illusions envolées, malgré le poids des ans, dis-moi, ô mon Dieu, quand est-ce qu'on devient vraiment vieux ?…
Comment trouver la tranquillité
Un matin, frère Valentin qui n'avait pas bien dormi, vint trouver l'abbé Guillaume, vieil homme empli de sagesse :
— Père, dites-moi une parole, comment trouver la tranquillité ? Partout le monde est agité par la haine et quand ce ne sont pas les guerres que les hommes fomentent, ils se vautrent dans les vices les plus noirs. Dites-moi, père, comment devenir meilleur et ne pas suivre ce mauvais exemple ?
Le vieillard lui dit: — Va au cimetière et injurie les morts.
Le frère Valentin, quelque peu étonné, se mit pourtant en marche vers le cimetière. Il fit grincer le petit portail et se posta au beau milieu des tombes. D'abord timidement puis plus franchement, il injuria les morts et finit même par leur jeter des pierres…
Il revint informer l'abbé Guillaume de son étrange exploit. Celui-ci lui demanda:
— Et alors ils ne t'ont rien dit ?
— Non.
Le vieillard lui dit: — Retourne les voir demain et adresse-leur des louanges.
Le frère, toujours aussi incrédule, se mit en route le lendemain dès matines, cueillit quelques fleurs sur le bord du chemin et entra dans le cimetière silencieux.
Il défila entre les tombes, déposant ça et là une fleur, louant les morts par ces mots: « Apôtres, saints, justes, vous êtes bénis de Dieu, illustres ancêtres, exemples parmi les exemples ! »
Puis il revint au monastère, devant la cellule de l'abbé, frappa timidement à la porte et entra :
— Ci-fait mon Père, je les ai loués.
Le vieillard lui demanda :
— Ils ne t'ont rien répondu ?
— Non.
L'abbé Guillaume sourit et lui dit alors :
— Cher Valentin, tu sais toutes les injures que tu leur a dites et ils ne t'ont rien répondu, toutes les louanges que tu leur a adressées et ils ne t'ont rien dit; de même, toi aussi, si tu veux être tranquille, tenir le péché éloigné et la colère enfouie, sois sur cette terre à l'image d'un cimetière silencieux aux tombes apaisées, ne tenant compte ni de l'injustice des hommes, ni de leurs louanges.
Imagine
IMAGINE
Imagine…
quand nous ne serons plus jeunes
Quand nous courberons sous le poids des ans
Le
cœur usé mais l’esprit devenu sage
L’amour vaincra le passage du temps
J’inventerai
pour toi les plus belles histoires
Je te raconterai l’ivresse de nos trente
ans
Et nous rirons ensemble de ce temps mémorable
Où l’on s’aimait quand même
si l’on manquait de temps
Imagine…
quand nous prendrons de l’âge
Quand nous aurons construit tous ces
châteaux
Quand il y aura sur nos joues des sillages
Mais que nos âmes
s’aimeront comme il faut
J’aurai
gardé pour toi des projets et des rêves
Et je me souviendrai de ce que tu
aimais
Et nous profiterons de ces heures trop brèves
Parce que nous saurons
qu’elles ne reviennent jamais
Imagine…
quand nous serons plus fragiles
Quand nous ferons le même petit jardin
Quand
tous les mots seront bien inutiles
Et que ton regard cherchera le mien
J’aurai
encore pour toi des accords de guitare
Et nous irons chantant le même doux
refrain
À nos petits-enfants qui seront notre gloire
Et qui nous parleront de
leurs nombreux demains
L'oiseau bleu
L'oiseau bleu
L’oiseau bleu
Il était ce matin près de ma porte
De tout l’hiver, je ne l’avais vu
Comme cet air doux que le printemps apporte
De son refuge, il était revenu
Par petits sauts, il avançait sur la neige
Cherchant des miettes à picorer
Mais l’écureuil qui déjoue tous les pièges
Chaque jour venait tout dévorer
On dit qu’ils ne sèment ni ne moissonnent
Et que du Ciel, Dieu veille sur eux
Mais si l’hiver ils ne chantonnent
C’est peut-être qu’ils sont malheureux
Mais aujourd'hui, flotte dans l’air
Quelques sons miraculeux
La renaissance de la terre
Qu’annonce le petit oiseau bleu
Il était ce matin près de ma porte
De tout l’hiver, je ne l’avais vu
Comme cet air doux que le printemps apporte
De son refuge, il était revenu
Par petits sauts, il avançait sur la neige
Cherchant des miettes à picorer
Mais l’écureuil qui déjoue tous les pièges
Chaque jour venait tout dévorer
On dit qu’ils ne sèment ni ne moissonnent
Et que du Ciel, Dieu veille sur eux
Mais si l’hiver ils ne chantonnent
C’est peut-être qu’ils sont malheureux
Mais aujourd'hui, flotte dans l’air
Quelques sons miraculeux
La renaissance de la terre
Qu’annonce le petit oiseau bleu
L'oiseau bleu
Les fictions de Maurice Maeterlinck, un des plus grands écrivains belges,
symboliste du début du XXe siècle, aiment jouer avec les mondes parallèles ceux que sa poésie invente et auxquels son théâtre donne vie
pour mieux montrer l’invisible. (Né à Gand le 29 août 1862 Décédé à Nice le 05 mai 1949)
Histoire de l’Oiseau Bleu :
La fée Bérynule est à la recherche de l’Oiseau Bleu pour sa fille malade. Pendant la nuit, elle charge Mytyl et Tyltyl, enfants d’un pauvre bûcheron, de trouver l’oiseau. Elle leur confie un diamant magique qui révèle l’âme cachée des choses et des animaux. Revêtus de vêtements enchantés, Mytyl et Tyltyl parcourent des contrées merveilleuses : le Pays du Souvenir, le Palais de la Nuit, l’épaisse forêt où ils découvrent l’âme des arbres, le Jardin des Bonheurs et, enfin, le royaume des enfants bleus, où vivent les enfants à naître…. Autant de mondes magiques mais étrangement familiers où les choses et les pensées de tous les jours, s’animent et brillent d’un éclat fabuleux.
La fée Bérynule est à la recherche de l’Oiseau Bleu pour sa fille malade. Pendant la nuit, elle charge Mytyl et Tyltyl, enfants d’un pauvre bûcheron, de trouver l’oiseau. Elle leur confie un diamant magique qui révèle l’âme cachée des choses et des animaux. Revêtus de vêtements enchantés, Mytyl et Tyltyl parcourent des contrées merveilleuses : le Pays du Souvenir, le Palais de la Nuit, l’épaisse forêt où ils découvrent l’âme des arbres, le Jardin des Bonheurs et, enfin, le royaume des enfants bleus, où vivent les enfants à naître…. Autant de mondes magiques mais étrangement familiers où les choses et les pensées de tous les jours, s’animent et brillent d’un éclat fabuleux.
Ce
conte initiatique les conduira successivement dans les univers
concrétisant chacun les grands problèmes de l’existence, où le savoir et
la science personnalisés par la Lumière s’opposent aux efforts de La
Nuit dans la quête de la vérité que symbolise l’Oiseau bleu.
La principale révélation est dans l’âme des choses que l’homme néglige et bafoue quotidiennement en les réduisant au silence. En contrepartie, les « choses » conçoivent peu d’amour pour l’homme. Il en résulte la séparation des hommes et de la Nature déplorée par l’idéalisme allemand de l’époque et la conception de Maeterlinck selon laquelle l’univers est animé d’une intelligence universelle constituée de l’ensemble des âmes aspirant à l’harmonie.
En vertu de ce principe cher à Maeterlinck, la mort n’existe pas (acte IV le cimetière) ce qui nous vaut également un acte admirable où les morts vivent du souvenir des vivants (acte 1 Le Palais du Souvenir).
L’acte V nous situe dans le Royaume de l’Avenir. Les âmes attendent leur tour pour descendre sur terre, contrôlées par le Temps, personnage incorruptible, l’épisode témoigne du dualisme de Maeterlinck qu’il serait réducteur de traduire par un moralisme étriqué : toutes les âmes doivent apporter sur terre leur contribution, chacune d’elle a, dans la marche du monde, son rôle à jouer et sur aucune des actions futures n’est émis le moindre jugement de valeur.
Bien sur, l’oiseau bleu est insaisissable ; semblable à la Vérité, ses couleurs disparaissent dès qu’on le sort de son contexte. Le songe le plus pur du monde moderne.
La principale révélation est dans l’âme des choses que l’homme néglige et bafoue quotidiennement en les réduisant au silence. En contrepartie, les « choses » conçoivent peu d’amour pour l’homme. Il en résulte la séparation des hommes et de la Nature déplorée par l’idéalisme allemand de l’époque et la conception de Maeterlinck selon laquelle l’univers est animé d’une intelligence universelle constituée de l’ensemble des âmes aspirant à l’harmonie.
En vertu de ce principe cher à Maeterlinck, la mort n’existe pas (acte IV le cimetière) ce qui nous vaut également un acte admirable où les morts vivent du souvenir des vivants (acte 1 Le Palais du Souvenir).
L’acte V nous situe dans le Royaume de l’Avenir. Les âmes attendent leur tour pour descendre sur terre, contrôlées par le Temps, personnage incorruptible, l’épisode témoigne du dualisme de Maeterlinck qu’il serait réducteur de traduire par un moralisme étriqué : toutes les âmes doivent apporter sur terre leur contribution, chacune d’elle a, dans la marche du monde, son rôle à jouer et sur aucune des actions futures n’est émis le moindre jugement de valeur.
Bien sur, l’oiseau bleu est insaisissable ; semblable à la Vérité, ses couleurs disparaissent dès qu’on le sort de son contexte. Le songe le plus pur du monde moderne.
Issu
d’une vieille famille flamande, Maurice Maeterlinck se passionne très
tôt pour la nature et la poésie. En contact avec les milieux littéraires
parisiens (dont le salon de Mallarmé), le poète-philosophe belge
d’expression française accède à la notoriété poétique avec le recueil
des Serres chaudes (1889), encensé par Octave Mirbeau. Suivent une série
de drames – La Princesse Maleine (1889), Les Aveugles et L’Intruse
(1890), Pelléas et Mélisande (1892), Ariane et Barbe-bleue (1902).
C’est en août 1890 qu’il devient célèbre, du jour au lendemain, grâce à un retentissant article d’Octave Mirbeau sur La Princesse Maleine dans Le Figaro.
À partir de 1896, année de publication des Douze chansons, il ne cessera de rédiger des ouvrages sur la vie des animaux : La Vie des abeilles (1901), La Vie des termites (1926), La Vie des fourmis (1930).
C’est en août 1890 qu’il devient célèbre, du jour au lendemain, grâce à un retentissant article d’Octave Mirbeau sur La Princesse Maleine dans Le Figaro.
À partir de 1896, année de publication des Douze chansons, il ne cessera de rédiger des ouvrages sur la vie des animaux : La Vie des abeilles (1901), La Vie des termites (1926), La Vie des fourmis (1930).
Davantage connu pour son œuvre dramatique, Maurice Maeterlinck est considéré comme le plus grand représentant du symbolisme au théâtre. Cet « homme du Nord très positif, chez qui – selon André Gide – le mysticisme est une manière d’exotisme psychique », voit l’ensemble de son œuvre récompensée en 1911 par le Prix Nobel de littérature.
Le 12 janvier 1920 il obtient le Grand Cordon de l’Ordre de Léopold , avant d’être fait comte par le roi Albert en 1932. En 1935, lors d’un séjour au Portugal, il préface les discours politiques du président Salazar : Une révolution dans la paix. En 1939, il gagne les États-Unis pour la durée de la guerre. De retour en France en 1947, il meurt à Nice en 1949.
« Si les astres étaient immobiles, le temps et l’espace n’existeraient
plus. »
A
travers ce chef-d’oeuvre, qui, depuis cent ans, fait le tour du monde,
Maeterlinck, nourrit notre réflexion sur le temps, la mort, l’injustice,
l’amour, le mystère de l’existence et, surtout, le secret du bonheur.
Pièce phare du symboliste, ce texte est l’un des plus simples et des plus riches jamais écrit, relativement aux émotions humaines, au sens de l’homme et à la quête du bonheur. Sans conteste le plus grand livre du prix Nobel Maurice Maëterlinck.
Exposition :Pièce phare du symboliste, ce texte est l’un des plus simples et des plus riches jamais écrit, relativement aux émotions humaines, au sens de l’homme et à la quête du bonheur. Sans conteste le plus grand livre du prix Nobel Maurice Maëterlinck.
L’Oiseau
bleu fut créé au théâtre d’art de Moscou en 1908, dans une mise en
scène de Constantin Stanislavski, avant d’être joué avec un immense
succès dans le monde entier.
Manuscrits autographes, dessins, photographies, maquettes de décors, costumes… ont fait l’objet d’une exposition, en décembre dernier,
Manuscrits autographes, dessins, photographies, maquettes de décors, costumes… ont fait l’objet d’une exposition, en décembre dernier,
Pour vous la merveilleuse histoire
Des enfants et de l’oiseau bleu :
Ils voyagèrent à travers les miroirs
Jusqu’à l’animal fabuleux
Ils vivaient dans une grande forêt
Avec leur maman bien souffrante
Sans le sou, sans espoir de la soigner
Ils la voyaient déjà mourante
Mais très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
La fée Bérilune vint les trouver
Pour les aider dans l’aventure
Elle savait faire parler les objets
Tant son cœur était resté pur
Ils virent le monde des souvenirs
Le magique palais de la nuit
Les feux-follets, le royaume d’avenir
Et l’univers des harmonies
Car très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
Car très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
Car très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
Des enfants et de l’oiseau bleu :
Ils voyagèrent à travers les miroirs
Jusqu’à l’animal fabuleux
Ils vivaient dans une grande forêt
Avec leur maman bien souffrante
Sans le sou, sans espoir de la soigner
Ils la voyaient déjà mourante
Mais très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
La fée Bérilune vint les trouver
Pour les aider dans l’aventure
Elle savait faire parler les objets
Tant son cœur était resté pur
Ils virent le monde des souvenirs
Le magique palais de la nuit
Les feux-follets, le royaume d’avenir
Et l’univers des harmonies
Car très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
Car très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
Car très loin dans le ciel
Vivait l’oiseau bleu du bonheur
Que l’on dit éternel
Pour ceux qui ont toujours un cœur
La Maison de Maurice Maeterlinck (1862-1949) est le Château de Médan, un ancien pavillon de chasse édifié à la fin du XVe siècle sur des bases très anciennes remontant au IXe siècle. Dès la Renaissance, le vent de la littérature souffle sur ces bords de Seine. Le château est alors fréquenté par Ronsard et les poètes de la Pléiade. Trois siècles plus tard, le site séduit et inspire le peintre Paul Cézanne.
« On n’a que le bonheur qu’on peut comprendre. » Maurice Maeterlinck
« S’il est incertain que la vérité que vous allez dire soit comprise, taisez-la. »
Le double jardin
« L’intelligence est la faculté à l’aide de laquelle nous comprenons finalement
que tout est incompréhensible. »
La Vie des termites
« On est heureux quand on a dépassé l’inquiétude du bonheur. »
La sagesse et la destinée
« Il est puéril de se demander où vont les choses et les mondes.
Ils ne vont nulle part et ils sont arrivés. »
La vie des abeilles
« On devrait pouvoir dire qu’il n’arrive aux hommes
que ce qu’ils veulent qu’il leur arrive. »
La sagesse et la destinée
« le silence est l’élément dans lequel se forment les grandes choses,
pour qu’enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses,
à la lumière de la vie qu’elles vont dominer. ».
Le Trésor des humbles
« Les âmes se pèsent dans le silence,
comme l’or et l’argent se pèsent dans l’eau pure,
et les paroles que nous prononçons n’ont de sens
que grâce au silence où elles baignent. »
Le Trésor des humbles
Conteuse
raffinée, mais aventurière mêlée à deux reprises à une affaire de
meurtre, elle épousa à quinze ans François de La Motte, baron d’Aulnoy,
assez triste personnage, par surcroît trois fois plus âgé qu’elle. Elle
tenta de s’en débarrasser avec l’aide de sa mère et de deux
gentilshommes, vraisemblablement leurs amants, en l’accusant de
lèse-majesté.
Mais le procès tourna à sa confusion et les deux gentilshommes payèrent de leur tête la fausse accusation. Ce n’est là qu’un épisode d’une vie agitée, pleine de voyages plus ou moins forcés, d’affaires louches et de retraites pieuses. Réfugiée en Espagne puis en Angleterre, elle obtint le pardon du roi Louis XIV, vraisemblablement en servant ce souverain en qualité d’agent secret. Rentrée en grâce, elle se fixa à Paris. Elle fonda un salon littéraire. Elle débuta avec éclat dans les lettres par un roman pathétique et romanesque, Histoire d’Hippolyte comte de Douglas (1690). Autres succès retentissants: ses Mémoires de la cour d’Espagne (1690) et sa Relation du voyage en Espagne (1691), où l’on trouve le conte de fées qui donne le coup d’envoi à la "mode des contes de fées" qui fera fureur jusqu’aux dernières années du siècle:
"l’Histoire de
Mira", qui reprend le thème de Mélusine. Entre 1696 et 1699, elle publia
huit volumes de contes de fées (Contes de fées , Nouveaux Contes de
fées ou Les Fées à la mode ) qui contiennent des récits justement
célèbres: "Gracieuse et Percinet", "L’Oiseau bleu", "La Belle aux
cheveux d’or", "Le Prince lutin" "L’Oranger et l’Abeille", "Le Rameau
d’or". Ce sont des contes mondains, salonniers, souvent précieux. La
narratrice se livre à une sorte de surenchère en matière de féerie. La
gourmandise, le sentiment, les métamorphoses y tiennent une grande
place.
Mais cette surabondance est souvent rachetée par le plaisir de
raconter que manifeste la narratrice: un naturel plein de désinvolture,
un réalisme parfois surprenant, une cruauté railleuse. Plus rarement,
elle sait écouter, noter ou reconstituer la simplicité des formulettes
populaires, par exemple celle-ci, peut-être authentique ou en tout cas
bien imitée: Oiseau bleu, couleur du temps Vole à moi promptement.
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