mardi 15 juillet 2014

Jean Lefebvre : comédien français de talent



 
Aujourd'hui je vais vous parler de Jean Lefèbvre, remarquable comédien français Jean Lefèbvre né le 3 octobre 1922 à Valenciennes dans le Nord et mort le 8 juillet 2004 à Marrakech au Maroc.

Au cinéma et au théâtre, il a interprété de nombreux rôles burlesques. Parmi les plus célèbres : Les Tontons flingueurs, Ne nous fâchons pas, et la série du Gendarme de Saint-Tropez et de la Septième compagnie, une parodie de la bataille de France en 1940. Cette oeuvre, que les initiés appellent simplement "la trilogie" (toute façon c'est star wars qu'a copié) reste dans les mémoires comme une oeuvre majeure symbole d'un comique de l'autodérision typiquement français dont Jean Lefebvre fera la trame de sa carrière "J'ai tourné dans tellement de navets qu'on pourrait en cultiver un jardin" déclarait t'il ainsi.

Homme sage, il appliqua tout au long de sa vie une philosophie d'inspiration épicurienne basée sur la jouissance du moment présent et l'ouverture vers l'autre et celle des bouteilles. "Buvez un coup à ma santé les jeunes" nous disait il en guise de conclusion lors de notre dernière rencontre.

Fin musicien dans "feu Adrien Musset", Défenseur de l'agriculture hexagonale dans "Tendrement vache", protecteur de la veuve et de l'orphelin dans "Prends ta Rolls et vas pointer", Ambassadeur de la cause viticole, il donne une seconde jeunesse à l'oeuvre de Molière dans "Chateau Magot". Un grand nombre de ces merveilles assureront un succès sans équivalent aux secondes partie de soirées cinéma du dimanche soir.

Grand séducteur, il restera célèbre pour son fameux regard de cocker. Il sut conquérir le coeur de nombre de ses admiratrices tant par son humour et son charisme que par son physique ravageur. Ceci ne fut bien sur pas sans susciter de nombreuses jalousies chez ses collègues hollywoodiens. Tom Cruse., Bruce Willis, Robert de Niro, John Travolta. Arnlod Swattzenegger ainsi que Sylvester Stallone. qui lui barrèrent la route vers les oscars (mesquinerie quand tu nous tiens...)

Il s'était distingué au théâtre en jouant le double-rôle principal de la pièce Les Jumeaux. N'hésitant pas à donner de sa personne, il a réalisé une prestation d'un réalisme sans faille dans la pièce "les vignes du seigneur".

Il était un gros joueur et, en 1999, avait gagné environ 3,7 millions de francs au Loto. Avec ce pactole, il s’était monté un restaurant à Marrakech, La Bohème en hommage à son grand ami Charles Aznavour.



Le dernier des «Tontons flingueurs» est mort. L'acteur Jean Lefebvre, figure du cinéma populaire français et du théâtre de boulevard, est décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 84 ans à son domicile de Marrakech au Maroc où il avait ouvert un restaurant.
 
Selon Majid Amal, le directeur du restaurant «La Bohème», interrogé au téléphone par l'Associated Press, Jean Lefebvre avait fêté ses 84 ans en octobre dernier à l'inauguration de l'établissement. 

«Cela a surpris tout le monde. Hier encore, il nageait dans sa piscine», a dit M. Amal avant de préciser que Brigitte, l'épouse de Jean Lefebvre, se trouvait en France où la dépouille de l'acteur devrait être rapatriée rapidement. Le dernier souhait de Jean Lefebvre était que ses cendres soient dispersées. 

L'acteur français avait tourné dans plus d'une centaine de films, dont des chefs d'oeuvre du cinéma français comme «Les diaboliques» et «Les tontons flingueurs», aux côtés de Lino Ventura, de Francis Blanche et de Bernard Blier.


Figure célèbre de la série des «Gendarmes» de Jean Girault ou celle de la «Septième compagnie» de Robert Lamoureux, il avait grandement contribué au cinéma populaire français. 

Dans «Les tontons flingueurs», film culte de Georges Lautner, il jouait Paul Volfoni, frère du gangster Raoul Volfoni, incarné par Bernard Blier, avec lequel il formait un couple délicieusement drôle, sorte de Laurel et Hardy du film noir français. 

Et que dire de la célèbre scène de la cuisine, où ses larmes et ses répliques alcoolisées, après dégustation de «la gnôle du Mexicain», sont restées depuis dans les annales du septième art français... 

«J'y trouve un goût de pomme...», disait Paul Volfoni alias Jean Lefebvre, en se resservant une rasade de «vitriol». Un peu plus tard, alors que tous ses compagnons étaient terrassés par l'alcool fort, il ajoutait: «Vous avez beau dire: y a pas seulement de la pomme... Y a autre chose. Ca s'rait pas des fois de la betterave ?»

Mais son grand talent, sa finesse d'interprétation comique, éclatants grâce aux dialogues ciselés de Michel Audiard, n'ont pourtant pas été toujours mis en valeur dans ses films, souvent des comédies de série B, d'une qualité médiocre. 

C'était «un homme très populaire, et on est pas populaire à ce point sans avoir un talent immense et je trouve qu'il n'a pas été assez souvent utilisé», a poursuivi Michel Galabru qui avait tourné à plusieurs reprises avec l'acteur dans la série des «Gendarmes». 

Habitué des rôles de tendres naïfs, un peu benêts, ce natif de Valenciennes  avait joué aux gendarmes au côté de Louis de Funès, et aux soldats potaches au côté de Pierre Mondy et d'Henri Guybet dans la série de la «Septième compagnie». 

Sa carrière d'artiste l'avait également mené sur les planches où il était apparu dans de nombreuses pièces comiques comme «Boeing Boeing», «Qui est qui ?», «Pauvre France» ou encore «Les jumeaux». 
 

  Domicile Marrakech
A la fin de sa vie, l'acteur avait élu domicile à Marrakech, où il vivait avec sa compagne, ses chiens, son perroquet et ses oiseaux en volière. «Je suis tombé amoureux du Maroc, de sa lumière et de la gentillesse de ses habitants», expliquait-il dans une interview. Coulant des jours heureux depuis sa retraite ensoleillée, l'acteur avait ouvert en 2003 à Marrakech ce restaurant où il aimait être entouré de ses amis. Depuis l'au-delà il communique avec son épouse qui avant leur séparation ne croyait en rien.

S’il y a une personne qui ne doute pas des dons d’Evelyne, c’est bien Brigitte Lefebvre, l’épouse du célèbre comédien décédé il y a quelques années. C’est du moins ce qu’elle a raconté dans une interview accordée à l’hebdomadaire “France dimanche” fin 2005.

“Il parle à Brigitte depuis l’au-delà”, titre le journal qui explique que l’épouse du comédien a rencontré Evelyne à Coquelles, et que cette dernière lui a délivré un message de son mari.
Evelyne se souvient de cet « événement » comme si c’était hier. Elle raconte.


« Brigitte Lefebvre était athée, et son mari lui disait toujours “tu verras, je te prouverai qu’il y a quelque chose après la mort” » .
Puis Jean Lefebvre décède. « Sa femme a alors constaté l’apparition de drôles de signes, chez elle ». Elle en parle à l’époque dans un premier article de France dimanche qui écrit ensuite : « alors, par notre intermédiaire, elle avait lancé un appel qui pourrait l’éclairer sur les mystères de verre brisé, de rideaux récalcitrants ou encore de coeur dessiné spontanément sur les murs ».


Une amie d’Evelyne lit ces lignes, et décide d’écrire, pour parler des dons de médium de la Coquelloise.


« Elle est venue chez moi », se souvient Evelyne qui garde de cette journée un souvenir fort. « J’ai discuté avec elle, puis j’ai entendu la voix de Jean ».
Elle transmet alors le message du mari à son épouse. « Mais avant, comme c’est toujours le cas, le défunt me donne des renseignements très précis, des détails que seule la personne en face de moi peut connaître ».


Dans le cas de Jean Lefebre, ça a été les circonstances de sa mort, et des souvenirs de guerre, « que le médium ne pouvait absolument pas savoir » témoigne Brigitte Lefebvre dans France dimanche. Evelyne apporte des précisions sur des endroits que le couple aimait, sur « notre ancienne maison de campagne », précise l’épouse du comédien.


Les mots sortent de la bouche d’Evelyne, « mais ce sont les expressions et les intonations des défunts que je transmets » raconte la Coquelloise qui détaille que « Jean finissait toujours ses phrases par un “vous me faites tous chier”, et sa femme a tout de suite reconnu son style » sourit-elle encore. Cette anecdote est également retracée par la veuve qui a déclaré que « c’était du Jean tout craché ! » Elle s’est dit « très troublée » par cet entretien avec Evelyne qui a duré tout un après-midi. La Coquelloise, elle, a été étonnée par « le côté un peu bourru » du comédien, loin de son image de « comique à l’écran ». Elle a également été touchée par le message de l’époux à sa femme : « il lui a dit “pardonne-moi de ne pas t’avoir dit je t’aime” »…

 
Jean Lefébvre  de son vrai nom Jean Marcel Lefébvre, né le 3 octobre 1919 à Valenciennes et mort le 8 juillet 2004 à Marrakech, d'une crise cardiaque dans sa résidence du restaurant La Bohème.Jean Lefébvre s'était engagé dans l'Armée et avait demandé a rentrer dans les Spahis Marocains et a été envoyé au camp de Satory, près de Versailles, puis il a été envoyé dans un camp de prisonniers quinze jours après l'Armistice. Pour sortir du camp il s'était fait embaucher comme cultivateur en Allemagne chose pour laquelle il n'avait aucune expérience, puis a été chassé de la ferme. 

Jean Lefébvre a tenté de passer en zone libre, après avoir gagné la ligne de démarcation en train, un membre de son groupe a tué un Allemand qui patrouillait. Il s'est ensuite enfui et a trouvé refuge dans la maison des parents de Simone qui voudra se marier avec lui quelques temps plus tard, il sera en effet chassé de la maison après avoir eu une aventure avec elle. Il est ensuite parti pour Limoges avec Simone et y a inauguré le premier trolleybus Puis a la fin de la guerre il est rentré chez lui, dans sa maison de Valenciennes, là il a travaillé quelques temps pour son père, puis a été au Conservatoire à Paris en 1948. Avec un deuxième prix d'opéra-comique au Conservatoire de Paris, il devait faire carrière en tant que chanteur d'opéra, mais, repéré par René Simon, célèbre professeur d'art dramatique, il commence à jouer au cabaret au début des années 50 au sein de la troupe Les Branquignols.

 Après de petites apparitions au cinéma dans les années 50, Jean Lefebvre devient l'un des acteurs les plus célèbres de sa génération dans les années 60 et 70 tant à l'écran qu'au théâtre, en incarnant souvent le personnage du "franchouillard" gentil et un peu hébété, "au regard triste de cocker"  qualifié ainsi par Lino Ventura . Toujours dans un registre burlesque, il enchaîne ainsi les seconds rôles dans des comédies faisant de lui un acteur populaire reconnu. 

Parmi ses apparitions notables : son rôle de Paul Volfoni, mafieux niais dans Les Tontons flingueurs, de Charly, garçon d'écurie donnant des tuyaux à Jean Gabin dans Le Gentleman d'Epsom, de Goubi, idiot du village dans Un idiot à Paris, d'Armand, compère véreux de Bernard Blier dans Quand passent les faisans, de Léonard Michalon, petite frappe victimisée par Lino Ventura dans Ne nous fâchons pas, de Fougasse dans la série du Gendarme de Saint-Tropez et de Pitivier dans de la Septième compagnie. Il reste dans les mémoires pour son comique de l'auto-dérision, dont il fit la trame de sa carrière. 


 A la suite de leur collaboration dans les Tontons Flingueurs, Jean Lefebvre et Bernard Blier se retrouvent souvent dans des comédies sans prétention où leur association rappelle celle des frères Volfoni : Quand passent les faisans en 1965, Du mou dans la gâchette en 1966, C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule en 1974, ou encore Un idiot à Paris ou Le Fou du labo IV. Il tourne avec les plus grands comédiens, comme Jean Gabin, Louis de Funès, Orson Welles, Lino Ventura, Bourvil, Paul Meurisse, Jean-Paul Belmondo ou encore Bernard Blier et Michel Serrault avec lesquels il collabore souvent, ainsi qu'avec les plus grands cinéastes : Georges Lautner, Philippe de Broca, Roger Vadim, Gilles Grangier, Jean Girault, Costa-Gavras, Yves Robert, Edouard Molinaro, Yves Allégret ou encore Julien Duvivier. 

Gros flambeur, son appétit pour les jeux d'argent oriente sa carrière vers une suite moins glorieuse. En effet, le succès le fuit à partir des années 80 ; il accepte de jouer dans des films pour rembourser ses nombreuses dettes de jeu et non pas pour la qualité de leur scénario. Il déclare ainsi : « J'ai tourné tellement de navets que ma carrière ressemble à un potager. » Il applique tout au long de sa vie une philosophie d'inspiration hédoniste basée sur la jouissance du moment présent et l'ouverture vers l'autre. « Buvez un coup à ma santé, les jeunes. » nous disait-il toujours en guise de conclusion 

Il s'était distingué au théâtre en jouant le double-rôle principal de la pièce Les Jumeaux. N'hésitant pas à donner de sa personne, il a réalisé une prestation d'un réalisme sans faille dans la pièce Les Vignes du Seigneur. Crématisé, ses cendres furent répandues sur le Mont-Blanc Il est le fils de Georges Marcel Lefébvre et de Zélia Louise Mathilde Masquelier. Il se marie 4 fois dont deux fois avec la même femme. Il épouse en premières noces à Paris dans le XVIe le 22 novembre 1950, Micheline Reine Grasser divorce prononcé le 24 janvier 1962 ; en deuxièmes noces à Neuilly-sur-Seine le 20 mai 1967, Catherine Chassin-Briault, dite Yori Bertin divorce prononcé le 7 mars 1973 ; en troisièmes noces à Paris dans le XVIe le 13 décembre 1974, il se remarie avec sa deuxième épouse dont il divorce le 8 juillet 1977. Enfin, il épouse à Las Vegas le 17 juillet 1994, Brigitte Jacqueline Françoise Lerebours. Il est le père de 5 enfants : Bernard, Catherine, Marie-Christine, Carole et Pascal. 

Il est un gros joueur, habitué des casinos et des jeux d'argent entre amis  avec Francis Blanche, Darry Cowl...  ; on a prétendu longtemps qu'il avait gagné au Loto, chose qu'il réfute sur l'antenne de RTL à l'époque. On sait dans le Nord, on n'a pas toujours des grands tragiques ou des artistes contemporains sauf Dany Boon qui joue dans sa propre catégorie. Non ici on fait dans le régulier, dans le travail bien fait. Jean Lefebvre  aura incarné au cinéma une certaine idée de la france généreuse, un peu paresseuse, un peu bébéte aussi et férocement franchouillarde. Il valait bien un petit clin d'oeil dans nos esprits pour nous souvenir du personnage attachant qu'il était.



Les tontons flingueurs
Déjà, il y a du flou autour de ses dates et lieux de naissance qui oscillent entre mars ou octobre 1919, mars 1920, octobre 1922, et naviguent entre Valenciennes et Barlin. Mais Jean Lefebvre est bien un Ch’ti qui se destinait à la médecine. On imagine ce qu’aurait pu donner une opération du foie dans l’état de la scène de la biture dans la cuisine des Tontons flingueurs « le tout venant a été piraté par les mômes. On se risque sur le bizarre ? ». 

Hélas, comme trop souvent à l’époque, la guerre arrive et le jeune Jean, qui était déjà comédien et musicien amateur, se retrouve embarqué dans un camp de prisonniers d’Eure-et-Loire d’où il se serait évadé par un tunnel une nuit de 1944 avant de passer en zone libre. La guerre achevée, il retourna à Valenciennes, ou Barlin, enfin là-bas où le ciel est bas, et travailla pour son père maréchal-ferrant, avant de décréter “ça suffit” et d’entrer au Conservatoire de Paris en 1948. Il en sortira avec un deuxième prix d’opéra-comique ce qui n’est pas rien quand même.

Branquignols

Il débute au cabaret dans la troupe des Branquignols de Robert Dhéry qui verra passer rien de moins que Louis de Funès, Pierre Tornade, Jean Carmet, Jacqueline Maillant, Michel Serreault, etc. Pas des branques il faut le reconnaître, qui se produiront en Angleterre où leur humour absurde et un peu british aurait inspiré John Cleese les Monty Python pour les ignorants.

Parallèlement, Jean commence à montrer ses grands yeux tristes au cinéma dans des seconds rôles où il se montre efficace. Las, le Nordiste sera habitué tout au long de sa carrière surtout dans la seconde partie, non pas aux seconds rôles, mais au films de seconde zone. Dans un rôle précis :  quand Ventura était la brute qui tape, Blier le fourbe qui tape aussi, De Funès l’excité qui tape parfois, Lefebvre est celui qui se fait taper. Il en a d’ailleurs pris des coups : 119 films, 38 téléfilms, 19 pièces de théâtre pour plus de 900 représentations. Ça, c’est du lourd coco. Au poids, Jean-le-Valenciennois enfonce sévèrement les 20 millions d’entrées de Dany-l’Armentiérois.

Dettes

L’autre grand problème de Jean Lefébvre, c’était le jeu. Autre temps, autre époque, parties de cartes arrosées au vitriol ou au bizarre, grosses sommes en jeu, l’acteur en vient vite à accumuler les dettes. Le Nordiste se lancera alors dans la culture des navets au cinéma, hein pour assumer son penchant pour le casino. Cela marchera, au détriment de la qualité de sa carrière, mais ça, Jean n’en avait que faire. Ce qui comptait, c’était de profiter de l’instant présent au détriment du « qu’en dira-t-on », rigoler un bon coup avec les copains, boire quelques canons, fricoter avec de belles femmes il se mariera d’ailleurs plusieurs fois. Bref, loin de l’image du Nordiste travailleur et dur à la tâche. D’ailleurs, en voici la dernière preuve : Jean Lefebvre n’est pas mort dans la grisaille nordiste. Il a préféré s’éteindre sous le soleil de Marrakech, dans son hôtel-restaurant qu’il aurait acquis il a démenti mais la rumeur reste tenace en ayant gagné… au loto.




 Salut l'artiste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire