mardi 8 juillet 2014

A la découverte de l'Espagne

Madrid par Le Bruxellois

Madrid


Madrid 
Madrid unit les paradoxes et se joue des extrêmes. Sa température extérieure atteint aussi facilement les 35-40 °C en plein juillet sans un poil de vent que les - 10 °C en février. Orgueilleuse et castiza de bonne race, Madrid a été l’une des villes les plus polluées d’Europe. Aujourd’hui, elle respire mieux et les édifices ont été pour la plupart soigneusement nettoyés.

Madrid me mata, proclamaient les graffitis sur les murs en pleine période de Movida. C’est vrai, cette ville est tuante... de plaisir. Son rythme nocturne, cette marée humaine, la marcha, qui bat le pavé et déboule de toutes parts à l’heure où les catholiques se signent pour les vêpres, vous emportent à coup sûr. Les Madrilènes ne sont pas casaniers pour un sou. Si vous aimez sortir, tant mieux pour vous !

Quant aux aficionados des effluves matinaux, ils seront aux anges. Le matin tôt, les rues de Madrid sont désertes. Et si l’attrait monumental de la capitale espagnole n’est pas des plus immédiat, le tempérament des Madrilènes finira par combler ce vide.

 Plaza Mayor


La plaza Mayor est une superbe place construite sur ordre du roi Philippe III au XVIIe siècle. Elle est le symbole de l’architecture du Madrid de los Austrias. Cette place a servi de scène pour les autodafés, de théâtre pour les pièces religieuses de Lope de Vega ou d'arène pour des corridas. Elle était aussi la place des exécutions criminelles, ou des manifestations populaires encore de nos jours. 


La Puerta del Sol est le centre de Madrid, un point névralgique de la ville. C’est là que se rejoignent de nombreuses avenues remplies de boutiques de shopping. La statue de l’ours et l’arbousier est souvent le point de rendez-vous de tous les Espagnols. La place que l’on peut voir aujourd’hui fut aménagée par Isabelle II. A chaque nouvel an, les Madrilènes se réunissent à la Puerta del Sol afin de compter les douze coups de minuit, tout en mangeant 12 grains de raisins. L’ambiance est assurée à toutes les heures. Le vieux Madrid est à proximité. Quitter la Puerta del Sol vers le sud et vous pénètrerez dans les ruelles remplies de charme du vieux Madrid. 


 Le Palais Royal


La Catalogne, versant pyrénéen

La Catalogne ne se résume pas à Barcelone et à la Costa Brava. C’est aussi un pays de montagnes et de Résistance longtemps isolé – mais ô combien déterminant dans les échanges entre les versants nord et sud des Pyrénées !

Cette Catalogne possède un patrimoine unique au monde. Un monde de couleurs bien avant l’heure, où les campaniles des églises romanes soudent la terre au ciel. Des vallées secrètes, que les hommes se sont évertués à apprivoiser. Un peuple qui est parvenu à conserver ses traditions tout en les faisant évoluer vers un tourisme responsable.
Car les Pyrénées catalanes sont bien là, avec leurs vallées encaissées et leurs forêts, leurs torrents et leurs sentiers. Un pays de mules et de chèvres, de contrebande et de fromage. Un pays où les retours de balades se conjuguent en grandes tablées, Costers de Segre le vin du coin, cochonnaille et légumes du potager.

Une destination pour les fêlés de grands espaces, pour les fondus de varappe, de sports en eaux vives et de rando. Dans les Pyrénées catalanes, le plein air n’est pas un vain mot.


 Barcelone :

On aime passionnément Barcelone ! Cette métropole brille par sa culture, son climat, sa gastronomie, sa mythique équipe de football et surtout sa bonne humeur. Barcelone est une ville où il est difficile de s’ennuyer. Par son emplacement privilégié, elle respire un air de vacances perpétuelles, les maisons espiègles de Gaudí cohabitent paisiblement avec l’architecture gothique. Quel bonheur que de pouvoir piquer une tête après en avoir pris plein les mirettes en visitant ces merveilles architecturales !

Infatigable, Barcelone ! Quand le soleil se couche et que les musées ferment, la nuit barcelonaise s’embrase. Destination fétiche de fêtards venus des quatre coins de l’Europe. Ici, les nuits peuvent être plus longues que les jours...

En résumé, une destination vivante, affichant une tolérance prisée des jeunes pas mal d’étudiants Erasmus en goguette... et des moins jeunes qui trouvent ici une Espagne actuelle et entreprenante, moins folklorique, et volontairement à l’écart des clichés du torero jet-setteur ou de la chanteuse flamenco-punk almodovarienne.


Mais à force de vouloir plaire au plus grand nombre, ne serait-elle pas devenue trop aseptisée, trop prévisible peut-être ?


Le centre historique s’organise autour de la Rambla, véritable artère palpitante qui mène de la place de Catalogne au port, avec ses fleuristes, ses peintres, ses musiciens de rue et ses statues humaines. Ajoutez à cela des transports en commun efficaces, et vous aurez une idée du charme de Barcelone.


Andalousie par Jean-Marc Biehler Andalousie



Comment expliquer l’exode de tant d’Européens, à chaque renaissance printanière, vers l’Andalousie, contrée gâtée du continent ? Vous avez rêvé de la Costa del Sol et de ses villages blancs, de sa terre rouge et de ses cieux désespérément bleus.

Mais en Andalousie, il n’y a pas que le soleil. Malheureusement, l'Andalousie a saboté une grande partie de sa côte, et l’on ne peut que conseiller de fuir au plus vite vers l’intérieur, où survivent les images de toujours.

Comme la France avec la Provence, le Portugal avec l’Algarve ou l’Italie avec la Sicile, en Andalousie l’Espagne se mue en une terre chaleureuse et nonchalante. En un mot, hospitalière. Cette hospitalité est la racine profonde de la terre andalouse. Elle a donné son lait à un peuple homogène malgré ses origines multiples maures, juives, catholiques, gitanes.

L’Andalousie c’est tout cela et bien d'autres détails subtils : l’ombre des rues et l’ardeur des regards, la quiétude de la siesta et le déchaînement des ferias, la ferveur des processions et le goût acidulé des olives. Pour calmer ce bel appétit de vivre tout en se rafraîchissant les idées, une bonne solution : tapas, manzanilla et siesta.


Baléares par xoroi

Baléares




Les Baléares sont des îles pleines de charme, aux beautés contrastées et parfois discrètes, des îles dont l’évolution commune ne doit pas faire oublier la diversité qui les caractérise.

À Majorque, oubliez vite les excès du tourisme de masse de la baie de Palma et de la baie d'Alcudia, pour partir à la découverte des calanques - que certains considèrent comme les plus belles de la Méditerranée -, des monastères perdus dans la montagne, des sentiers de randonnée de la fameuse serra de Tramuntana, chaîne de montagne classée en 2011 au Patrimoine mondial de l’Unesco. On y trouve encore de merveilleux paysages marins et montagnards dans des environnements naturels intacts.


Minorque est la plus préservée des trois îles principales des Baléares. Une pénéplaine battue par les vents où les vacances sont plus nature qu’ailleurs.


À l’opposé, Ibiza et sa réputation sulfureuse  ne doit pas vous faire négliger de visiter ses côtes et ses villages. Ses folles nuits restent parmi les plus connues au monde. À Eivissa et Sant Antoni se mêle une faune haute en couleur de tatoués-bronzés, de Barbies siliconées, d’artistes et de créateurs plus ou moins « folles ». À Ibiza, s’il n’y avait qu’un mot à retenir, ce serait chill-out ! Après une nuit en boîte, tout le monde ou presque vous proposera cette atmosphère relaxante et branchée qui consiste à bronzer en refaisant le monde à coup d’assiettes végétariennes et de cocktails, baigné dans une ambiance de décibels électro...


Formentera, où plane encore le spectre du flower power, est un véritable coup de cœur, à condition de s’y rendre avant ou après la haute saison. Là, pas de constructions hideuses, mais de jolies plages et des villages à taille humaine.



Canaries par Pierre Rollini

Canaries


Plages de sable fin, cratères et forêts alpines, champs de lave et déserts : les sept îles de l’éternel printemps font bel et bien partie d’un même archipel, les Canaries, mais ne se ressemblent guère. 

 Il y a Lanzarote, l’île en noir et blanc, les plages interminables de Fuerteventura, les dunes et le charme colonial de Las Palmas de Gran Canaria, les vergers et dragonniers de Ténérife... Quant aux plus petites îles des Canaries, on s’émerveille des trésors écologiques que recèlent La Palma et La Gomera, on se laisse charmer par une foule de légendes de la mystérieuse et inaccessible El Hierro.

Mais alors, laquelle choisir à l’heure de faire ses valises ? Ceux qui se rendent aux Canaries à la recherche du soleil reviendront émerveillés par la beauté des volcans. Ceux qui cherchent le repos et la tranquillité loin des plages bondées constateront que l’on peut associer randonnées et baignades dans des criques isolées. Mais si, on vous le promet, elles existent encore ! 


L’essentiel du tourisme balnéaire aux Canaries se regroupe dans quelques épicentres des îles principales, laissant  aux plus aventuriers d’entre vous la possibilité de séjourner dans les recoins les plus authentiques.

De nos jours, les intrépides navigateurs à la voile y font leur dernière escale avant de se lancer dans l’Atlantique, réécrivant ainsi l’histoire de Christophe Colomb à chacun de leurs passages. Certains y verront un avant-poste de l’Afrique ; d’autres, un trait d’union entre l’Europe et l’Amérique du Sud. Les Espagnols, eux, considèrent les Canaries comme leurs tropiques.


En tout cas, cet archipel ne cesse de nous séduire par leurs paysages contrastés et par leur exotisme à la portée de plus d’une bourse. Là, à 3h des principales capitales européennes et loin, bien loin des jungles en béton.

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